Line-up sur cet Album


  • Rufus Bellefleur/Julien Cassarino : chant
  • Youssef Dassouli : chant, instruments
  • Bérangère Sentex : choeurs
  • Caroline Petriz : choeurs
  • Laurent Bechad : batterie

Style:

Euh... Fusion ?

Date de sortie:

27 Octobre 2017

Label:

Ghetto Gator

Note du SoilChroniqueur (Lusaimoi) : 9/10

Si ce nom peut vous paraître d’un autre temps, ce n’est pas vraiment étonnant. Faut dire que Rufus Bellefleur, surnommé le « Fantôme du Bayou », a vécu au XIXème siècle. Mais là où ça devient intéressant, c’est qu’en 2011, il a décidé de hanter Julien Cassarino, chanteur/guitariste de Manimal et Psykup, pour former un groupe avec Youssef « Yuz » Dassouli. Afin de donner plus de corps à ce projet, le duo s’est entouré de Laurent Bechad (des Zombie Eaters) à la batterie ainsi que de Bérangère « Bera » Sentex et Caroline Petriz aux chœurs. De cette union sont nés trois albums : Groovin’ Tales from the Gator Blaster, Temples, Idols and broken Bones et Electricity for the Coliseum, qui nous intéresse ici.
Ceux qui connaissent un peu les groupes de Ju connaissent également l’amour que porte ce gars pour les musiques barrées et les mélanges des genres. Alors quand en plus, on sait qu’il n’est plus tout à fait lui-même, on se laisse alors à imaginer des choses folles.

Et il faut dire qu’on a bien fait de se mettre à conjecturer. Parce que… comment qualifier ça ? Spirit of Metal nous parle de « Fusion« . C’est pas faux, mais c’est pas vrai non plus. Car si certains titres entrent clairement dans le style – le groovy « Iron Snake », « Ghost Criminal » (MJ, si tu nous lis…), plus massif et à l’aura très 90’s tout en conservant quelque-chose de moderne, « The Exorcisme of Dany DeVitto », qui, plus sérieux, semble réellement venir de l’âge d’or du genre, si ce n’est l’apparition du clavecin, particulièrement réussie – ils ne sont finalement pas si nombreux que ça et le Metal ne prend pas la plus grande part de cet album.
Non, en fait, Rufus Bellefleur serait plutôt une entité multiple, schizophrène (un peu comme le dernier Manimal), capable de passer d’un style à un autre sans sourciller, de les mélanger et les malaxer pour sortir son truc à lui. Voilà un peu la définition que j’aurais.

Oui, sur un même CD, du Rap/Dream Pop (!?), avec « A new Witch in Town », peut côtoyer la Country de « Love with a Machine Gun », le Metal Alternatif de « Great is my Depression », un « The Lemonade Gang » mélangeant musique exotique et Rap ou encore un « Wrong Direction », mariant la Pop à une atmosphère Indoue.
Les titres sont riches et bourrés de trouvailles, même ceux qui donnent l’impression d’avoir été créés en mode « Tiens, je vais t’aligner ces notes et voir ce que ça donne », pour offrir un truc génial et entêtant (« Money can buy » et sa Folk joyeuse). Certains mixent aussi tant de choses, qu’ils en deviennent difficiles à classer, comme « The Night », que je rapprocherais du Funk, sans en être sûr.
Vous avez le tournis ? Oui, c’est varié, ça peut paraître fou – « Boogeyman », qui semble issue d’un vieux gramophone oublié, va même jusqu’à rappeler l’histoire de Rufus Bellefleur par son ambiance de maison victorienne abandonnée – mais le tout affiche une cohérence assez phénoménale.

C’est peut-être dû au fait que tout soit tellement déjanté, qu’on suit sans se poser de questions. Ou que chaque morceau est un tube en puissance, si les radios avaient les cojones de passer des choses un peu plus osées (en même temps, je dis ça, mais Zégut les a faits passer sur RTL2 et Europe 1 a présenté l’album comme un coup de cœur). Ou alors, on peut aussi penser au chant de Julien, qui, bien que varié et comme toujours très maîtrisé, relie un peu tous ces univers, comme un point d’ancrage.
Et pendant qu’on parle de ça, un petit mot sur Bera Sentex et Caroline Petriz, les deux choristes. Juste pour vous dire que ce mot semble ici ne pas leur rendre justice, tant leur rôle dans le groupe est plus important que ce dernier peut laisser croire. L’alchimie entre toutes ces voix est impressionnante et moi qui suis amoureux des harmonies vocales, aussi bien masculines que féminines, je ne peux qu’être conquis.

Depuis que j’ai découvert Manimal, puis Psykup (je ne fais rien comme tout le monde), je me dis qu’avec Julien Cassarino dans le line-up, la déception ne peut arriver, tout comme la surprise semble obligatoire. Rufus Bellefleur, avec ce Electricity for the Coliseum, ne contredira pas cette phrase. Alors à la condition d’être un tantinet ouvert d’esprit, un seul mot est à retenir de cette chronique : foncez.

Tracklist :

01. Intro
02. Iron Snake
03. A new Witch In Town
04. Love with A Machine Gun
05. Ghost Criminal
06. Money can buy
07. The Exorcism Of Danny Devito
08. The Night
09. Great is my Depression
10. Boogeyman
11. The Lemonade Gang
12. Wrong Direction
13. In between two Wars

Site officiel : http://www.rufusbellefleur.com/
Facebook : https://www.facebook.com/rufusbellefleur/

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