Ôros Kaù – Imperii Templum Aries

Le 27 novembre 2020 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Ôros Kaù – Tout

Style:

Black metal

Date de sortie:

15 juin 2020 (CD + digital) / 27 novembre 2020 (vinyle)

Label:

Epictural Production (CD) / I, Voidhanger Records (vinyle)

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 10/10

Il s’occupe de tout, le géniteur de ce projet Ôros Kaù : en même temps, le projet est tellement aussi ambitieux que personnel que c’était surement compliqué pour lui de déléguer quoi que ce soit pour que son œuvre garde toute son essence.
Né fin 2017, Ôros Kaù se veut être le ‘résultat d’une crise existentielle intérieure qui bouillonnait depuis trop longtemps et qui a fini par éclater comme un volcan dans toute sa fureur : une lutte violente et implacable contre l’ego visant sa destruction’.
Incontestablement, Ôros Kaù – dont le nom emprunté de l’hermétisme Gréco-Egyptien signifie « poisson-bélier » indiquant la transmutation de l’être de l’un à l’autre – est le véhicule d’un acte de création compulsive et cathartique, mené par l’intuition et les instincts primordiaux.
Imperii Templum Aries est une représentation mythique du Bélier en astrologie. L’album est son temple, et l’artwork de CZLT encercle parfaitement les différents concepts qu’elle aborde, de Goetia aux études sur l’ego d’Austin Osman Spare, l’un des artistes, magiciens et occultistes les plus fascinants du XXe siècle.

Musicalement, Imperii Templum Aries nous propose un catalogue de huit titres d’invocations impitoyables d’un pur black / death arborant un magma asphyxiant de grognements, de hurlements, de riffs sombres hypnotiques et de rythmes exponentiels allant à vitesse grand V.

Comme l’indique la bio, Ôros Kaù évoque des démons qui sont principalement des archétypes et des allégories de rébellion, de liberté de pensée et de libération artistique.
En d’autres termes, une excuse pour illustrer ce que l’artiste décrit comme du “satanisme politique”. Et il s’en explique en ces termes « Pour moi, les démons de Goetia sont des anarchistes, des allégories de tout ce qu’il fallait éviter, craindre, haïr et détruire car contrairement à la culture et aux pouvoirs dominants. Ils sont le reflet de problèmes contemporains, tels que l’antispécisme, la domination et le despotisme, l’amour, le capitalisme et la mondialisation, l’écologie, l’anthropocentrisme, le sexe, la magie occulte, les rêves et la philosophie ».
Décrit par lui-même, Imperii Templum Aries est le Big-Bang du groupe, aussi brutal et intransigeant qu’il pourrait l’être. L’extension de l’univers d’ Ôros Kaù viendra ensuite, ici anticipée par le numéro de clôture de l’album avec une reprise étonnante du « Set The Controls For The Heart Of The Sun » de Pink Floyd sur lequel est conservés toute sa fascination psychédélique.

Et on ne s’y trompe pas : pendant quarante minutes qui s’avèrent trop courtes, Imperii Templum Aries nous abreuve de riffs implacables, sur un rythme apocalyptique, sur lesquels des chants aigus alternés avec des growls d’une profondeur abyssale mettent à mal l’auditeur sans discontinuer !
Rarement un one-man-band a atteint de tels sommets d’ignominie, de ténèbres, de souffrances et d’occultisme.
Sorte de violence musicale ultra blasphématoire dans lequel on peut reconnaitre l’irrévérence malsaine d’un « De mysteriis dom Sathanas » ou l’occultisme incantatoire d’un « Salvation » de Funeral Mist, une telle somme de laideur ne peut que devenir fascinante : Ôros Kaù a définitivement composé la bande son de nos pires cauchemars et ce catalogue de destruction arrive à une seule chose : à confiner à la beauté absolue.

Pour l’enregistrer, Ôros Kaù ne pouvait confier le travail qu’à un orfèvre en la matière en la personne de Déhà, qui se sera occupé du mix et du mastering aux studios Opus Magnum et Homo Sensibilis Sounds.

Sorti à l’origine sur CD par Epictural Production en juin 2020, ce premier album d’Ôros Kaù est désormais disponibles en vinyle chez I, Voidhanger Records, scellant un pacte de collaboration entre le label et le l’artiste qui promet une nouvelle sortie en 2021.

Un Imperii Templum Aries qui n’est ni plus ni moins qu’un chef d’œuvre !
Enorme !

Tracklist :

1. Zepar (4:52)
2. Shax (5:05)
3. Belial (4:41)
4. AešmaDaeva (3:48)
5. Furfur (3:46)
6. Forneus (5:08)
7. Leraje (4:55)
8. Set The Controls For The Heart Of The Sun (reprise Pink Floyd) (7:31)

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