Melted Space – Darkening Light

Le 24 mars 2018 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


• Pierre le Pape : Chant, Claviers
• Adrian Martinet : Guitare
• Brice Guillon : Basse
• Mike Saccoman : Batterie

Guests :

• Gildas le Pape : Guitare solo
• Clémentine Delaunay : Chant
• Catherine Trottman : Chant
• Sakis Tolis : Chant
• Guillaume Bideau : Chant
• Lucie Blatrier : Chant
• Black Messiah : Chant
• Jeff Scott Soto : Chant
• Mikael Stanne : Chant
• Ailyn Gimenez Garcia : Chant
• Silje Wergeland : Chant
• Øyvind Hægeland : Chant

Style:

Symphonic Metal

Date de sortie:

23 Mars 2018

Label:

Sensory Records

Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 9.5/10

Il ne faut jamais se fier aux on-dit, aux « c’est trop génial/tu vas kiffer/c’est carrément ta came ». C’est comme ça qu’on se retrouve avec un « cadeau de Noël idéal pour toi » qui ouvre son sachet sur un magnifique pull en laine avec une trogne de Rodolphe et son gros nez rouge. Bon, faut pas abuser non plus : je n’en suis pas à ce niveau exacerbé de déception avec Darkening Light, quatrième album de Melted Space… Mais avouez que, quand on vous survend quelque chose, la déception est toujours plus grande.

J’imagine que l’usure des écoutes musicales (de tous horizons dans mon cas) influe sur le fait qu’on devienne toujours et encore plus exigeant sur la qualité, donc toujours davantage critique. Par conséquent, on m’avait tellement vanté et venté ce groupe que j’attendais avec impatience les dernières pièces de Pierre le Pape, dont j’avais moi-même vanté il y a peu les mérites pour ses talents de composition au sein de Wormfood [chronique L’envers : http://www.soilchronicles.fr/chroniques/wormfood-lenvers], comme un nouveau chef-d’œuvre.

L’album s’introduit de manière somme toute assez classique, mais non dénuée d’intérêt, dans le Metal symphonique (et électronique). Et là, bim, mon intérêt choit aussi sec dans la fadeur avec la première chanson, « Newborns », aussi molle que du mauvais Nightwish – du Amberian Dawn, en somme. D’ailleurs histoire de situer de suite stylistiquement, on est aux frontières entre Nightwish et Epica, avec une prédominance de ce dernier, dans l’esprit compositionnel. Mon engouement ne reparaitra qu’à partir de la quatrième piste, « From the Beginning to the End ». C’est d’ailleurs mon gros reproche vis à vis de tout cet album : s’y côtoient pêle-mêle de somptueux traits d’inspiration et de mortelles banalités.

Je cesserai ici tout net mes reproches car je vais être élogieux sur beaucoup d’autres points, déjà rien que pour la grande ambition de ce projet qui réunit un orchestre à cordes (un vrai, le Philharmonique de Prague, pas des patches Miroslav émulés) et la pléthore de voix pour ce concept album ; chaque intervenant interprète un rôle (l’Air, l’Eau, l’Espace, le Chaos, etc.) et pour n’en citer que quelques uns, posent leur timbre sur cet album Clémentine Delaunay (Exit Eden, Whyzdom, Visions of Atlantis, etc. qui se voit un rôle qui lui sied parfaitement : l’Harmonie), Catherine Trottman (pour ceux qui suivent les cérémonies de récompenses, cette mezzo a reçu le prix « Révélation chant lyrique » aux Victoires de la Musique classique l’an passé), Sakis Tolis (Rotting Christ), Guillaume Bideau (Scarve), Jeff Scott Soto (un nom pas inconnu, hein ?), Mikael Stanne (Dark Tranquillity), Ailyn Gimenez Garcia (Sirenia) et j’en passe… Que du beau linge en somme, servi par une production superbe, sans fausse note, et digne du niveau d’attendus pour un tel projet.

Mais justement, avec tant de voix marquées et remarquables, pourquoi s’être contenté d’un concept album et pas d’avoir poussé le vice jusqu’à un opéra metal comme Therion l’a osé récemment [chronique Beloved Antichrist : http://www.soilchronicles.fr/chroniques/therion-belovedantechrist], j’entends par là pas une simple succession de morceaux mais une histoire affichée avec un alpha et un oméga ? C’est, je pense, le plus regrettable dans le fond de la composition : ne pas avoir été encore plus ambitieux. Monsieur Pierre le Pape, mastermind et vocaliste-musicien de ce projet : quitte à rassembler autant de talents, leur proposer la forme d’art la plus complète – à mon sens, et je l’assume – aurait été une valeur ajoutée supplémentaire, avec même une perspective – mais là, je suis dans l’utopie – d’en faire un jour une version scénique, tous rassemblés. Je ne puis néanmoins que vous saluer bien bas pour une telle prise de risque artistique, un beau pari que vous avez porté jusqu’à ce superbe mainriff de « Missing Creed » avec une mention spéciale pour le jeu de batterie qui le sert, ainsi que l’apothéose de sombreur du morceau final « Fallen World »… sur un cliffhanger de percussions frustrant !

Afin d’éviter de vous vendre du rêve en vain – on reste toujours dans la part de subjectivité intrinsèque au domaine de la chronique : si un chroniqueur possédait la vérité absolue, ça se saurait ! (OMFG, ce pouvoir absolu alors…) –, je vous invite à vous faire votre avis sur Darkening Light, un superbe album au demeurant qui mérite des éloges pour son ambitieuse qualité.

A écouter en se disant que, en live, ça doit être magnifique à pleurer… mais c’est aussi ça, la magie des lumières obscurcies d’une salle de spectacle, où tout se crée et tout doit disparaitre.

Tracklist :

1. The Void before (1:32)
2. Newborns (5:05)
3. The Meaning of this Place (4:45)
4. From the Beginning to the End (5:17)
5. The Dawn of Man (I’m Alive) (5:09)
6. Trust in Me (4:55)
7. Regrets (4:37)
8. Man and Future (4:03)
9. Missing Creed (4:20)
10. Fallen World (7:46)

Facebook : https://www.facebook.com/meltedspace/
Site officiel : https://meltedspace.com/
Spotify : https://open.spotify.com/artist/5FJtYFjybLKsQ4NEiCf64R
Youtube : https://www.youtube.com/channel/UChv3-irgUgENdouJwuDGU7g

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