Line-up sur cet Album


Lord Vampyr – vocals SK – guitars, bass, programming

Style:

Occult Heavy Metal

Date de sortie:

9 Juin 2017

Label:

Pure Steel Records

Note du SoilChroniqueur (Quantum) : 7,5/10

« L’habit ne fait pas le moine ». L’expression peut sembler incongrue au vu de l’album présentement chroniqué, mais pourtant rarement l’adage n’a été à ce point adapté au contexte de la découverte de ce tout (groupe, CD, anamnèse et contexte). Car il me faut bien l’avouer, je n’avais jamais entendu parler de ce groupe auparavant, ni d’Eve ni d’Adam. Alors qu’est ce qui m’a poussé à le choisir comme nouveau fait d’écriture ? Eh bien – je vais devoir à nouveau faire ma génuflexion et implorer le pardon du grand Saigneur du Black Metal (s’il y en a un…) – ce sont mes a priori qui ont dicté mon choix.

En effet, le titre de l’album « Satan goes to Heaven to destroy the Kingdom of God » (salute !) avait déclenché une vague de lassitude du genre : « Oh non… encore un groupe réchauffé… Satan machin… Black metal ist Krieg… war paints and co… cétrobolébougiesurfondnoir ». Bref, il ne manquait plus que les hashtags devant et on avait la panoplie parfaite du petit chroniqueur blasé. Il faut dire que si la religion chrétienne est aussi utile à notre époque qu’une boussole dans un bunker, quid de l’ange déchu ?
Sans compter la pochette, très old school mais dans le style « déjà vu partout car ailleurs c’est ici » avec un méchant ange qui attaque les gentils anges, en gros. Un nuancé grisâtre pour un dessin somme toute assez sommaire, qui ne casserait pas trois pattes à un canard…
Bon, vous l’aurez certainement compris, ce premier contact avait un gout plutôt amer pour ne pas dire insipide.

Et puis, le naturel curieux revient au galop, je constate que le groupe est italien. Premier déclic ! Car en vérité, j’adore particulièrement les groupes italiens. Evol est mon préféré et, vous savez quoi ? Aux yeux de certaines personnes, je serais déjà en train de cramoisir sur le bûcher tel un Templier contre la bonne musique Black Metal rien qu’en ayant prononcé la succincte phrase « Evol est mon [groupe italien de metal] préféré » ! Et parmi la foule de groupes italiens que j’aime, il y a Theatre des Vampires et Lord Vampyr – non, je ne dors pas dans un cercueil… Et là, surprise et deuxième déclic : le mastermind de Malamorte n’est autre que celui de… Theatre des Vampires et Lord Vampyr, Monsieur Alessandro Nunziati, Lord Vampyr pour les intimes ! Alors je me suis dit (en plus de mourir moins con si je devais mourir le lendemain) que je devais royalement me tromper sur ce skeud, que la pochette ne fait pas l’album dans sa totalité, que l’habit ne fait pas le moine et donc que je suis… un peu ?… bon d’accord, BEAUCOUP nul. Go l’écouter, ce CD !

Premier vrai bon point : la production. Alors, attention ! Mes propos sont à prendre avec une grande indulgence, puisque je suis un grand fan des productions de Black Metal des années 90 (comme Svartalvheim du groupe Ancient, sorti en 1994 pour ne citer que lui). Ainsi, nous nous retrouvons face à un mastering plus old school, qui donne une couleur plus ancienne, plus basique aux morceaux que certains albums sortis récemment. D’où probablement un artwork simple.

Ensuite – et ce sera mon ultime déclic -, une surprenante musique composée par des riffs non pas black Metal comme le titre et la pochette laisseraient penser, mais… Heavy Metal. Orientation musicale inattendue je dois dire, qui ne me laissera pas indifférent, au contraire ! Mais lorsqu’on tend l’oreille, quelques éléments plus familiers du Black Metal sont détectables comme l’incorporation d’un clavier avec des ambiances occultes à grand renfort d’orgue d’église et de chœurs, un soupçon de chant scream et une introduction de CD sur un modèle dark ambient que l’on retrouve souvent sur chaque CD de Black Metal. Cette émulsion me fait penser un peu à un subtil mélange d’Evol et de Black Sabbath ce qui en laissera quelques uns perplexes j’en suis sûr, mais qui est vraiment appréciable.
Le chant, quant à lui, est majoritairement clair avec toutefois une quasi absence de mélodie. Il résonne comme des lamentations ou des prières intenses, de celles qui mettent en transe les plus fanatiques d’entre les religieux. Un modèle de chant presque punk par moment, comme aux origines du Black Metal ! On tombe donc dans une logique de chant religieux, mais qui fait la part belle à Satan cette fois-ci. D’ailleurs, l’analyse des textes montrera que le sujet essentiel, voire prépondérant, sera Satan et sa doctrine.

Enfin, l’album est relativement court (40 min environ) le rendant accessible à l’écoute car non lassant. Mention spéciale au morceau « Unholy Cult » que j’ai trouvé particulièrement accrocheur et bien ambiancé.

Pour terminer cette chronique, je dirai de cet album que c’est une très agréable surprise, en tout point. La musique est vraiment intéressante, le CD est globalement bien ficelé, et plaira aux amateurs de Heavy Metal old school ou de vieux Black Metal à la Evol. Je trouve malgré tout dommage la sempiternelle utilisation de Satan pour faire un album de Metal, surtout que ce thème présenté sous forme de Heavy Metal, ne plaira très certainement pas aux puristes des genres. Un pari risqué qui d’un point de vue subjectif cependant me plait beaucoup. Je recommande vivement.

Tracklist :

1. Intro
2. Thorn in the Flesh
3. Waiting for the End of Christianity
4. Unholy Cult
5. Satan goes to Heaven to destroy the Kingdom of God
6. Intramezzo
7. Blasphemies for the horned God
8. Ode to Damnation
9. Aut Satan aut Nihil
10. Outro

Site officiel : http://malamorte.wixsite.com/malamorte
Facebook : https://www.facebook.com/Malamorte-1549227968623731/

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