Line-up sur cet Album
- Chris Techritz – Guitares
- Franz Herde – Chant
- Guests : Trina Deuhart – Narration / Jimmy Konsta – Guitares / Marc Nickel – Guitares / Spider the Akronaut – Basse / Oliver Holzwarth – Basse / Alex Kreuch – Claviers / Tom Brennels – Basse
Style:
Heavy / Thrash Metal ProgressifDate de sortie:
21 mars 2025Label:
Fastball MusicNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10
Une chose est sûre, c’est qu’avant que l’excellent label allemand m’envoie le premier album “Dark rainbow” de leurs compatriotes Kryptoportikus, je n’avais jamais entendu parler de ce groupe. Enfin, “groupe”… On parlera ici d’un duo. Kryptoportikus est une sorte de Cerbère musical à deux têtes issues du groupe de thrash metal progressif Carrier, à savoir le chanteur Franz Herde (ex-Sieges Even) et le guitariste Chris Techritz (Scatterface, Snake, Violent Heart, ex-Fudge, ex-Strixn). Eux deux sont les têtes pensantes de ce que va donner cet album qui est, soyons direct, aussi riche musicalement qu’ambitieux. Composer un tel concept album articulé sur la mythologie grecque, il y a des projets quand même bien plus simples. Mais non, le défi est relevé !
Il est évident qu’une telle œuvre ne pouvait se faire sans aide, aussi ont-ils invité toute une pléiade d’artistes comme les bassistes Oliver Holzwarth (Abracadabra, Myrkgand, ex-Coldseed, ex-Paradox, ex-Sieges Even, ex-Rhapsody Of Fire) ainsi qu’un certain Spider the Akronaut et Tom Brennels, les guitaristes Jimmy Konsta (MagmaTaurus, We Are Legend) et Marc Nickel (Bleeding), le claviériste Alex Kreuch et une certaine Trina Deuhart pour une narration (“Medusa’s speech”) dans l’album.
Musicalement, on nage évidemment dans une musique progressive qui alterne les passages heavy, carrément thrash metal au milieu de quelques bonnes vieilles réminiscences doom ou power. Une chose est sûre, Kryptoportikus aime varier les plaisirs d’un titre à l’autre et ce concept album nous fait voyager immanquablement au milieu de toutes ces différentes couleurs musicales. Ils peuvent se monter impitoyablement thrash (“Imperial machine”, ‘Ruins of Troy”, “Sparta and Athens”), d’une lourdeur pachydermique (“Dark rainbow”, “The curse of Medusa”), d’un power metal plus épique (“The wanderings of Ulysses”), passant par la power ballade (“The oracle”) . A l’instar d’un autre concept album (“The crimson idol” de Wasp notamment), ils n’hésitent pas à reprendre le même thème dans l’album avec trois versions différentes de “Argonautica” qui sont les reprises du refrain de “The wanderings of Ulysses”. Cela confère une réelle cohérence à cet album, encore une fois, d’une grande richesse.
Pendant presque trois quarts d’heure, Kryptoportikus nous offre une invitation à un voyage au cœur des mythologies grecques au moyen d’une musique qui devrait parler aux fans tant d’Iced Earth que de Helstar, de Shadow Gallery ou de toute une tripotée de groupes de thrash metal estampillés old school. Si on devait faire un quelconque reproche à cet album, c’est un chant haut perché qu’on peut qualifier de perfectible. Il semble être la partie la moins travaillée de cet album. Certaines montées dans les aigus du chanteur auront tendance à crisper l’auditeur (le refrain d’“Imperial machine” notamment) ou quelques errances donneront l’impression qu’il ne sait pas où aller (“The oracle”). Choses d’autant plus surprenante qu’il est pourtant vraiment excellent sur les albums « Lifecycle » (1988) et « Steps » (1990) de Sieges Even. Veut-il trop en faire ? On ne doute pas que ces petits défauts pourront être gommés en live, il s’agit quand même d’un chanteur expérimenté ! Dommage quelque part, car ces petits défauts ont tendance à gâcher le phénoménal travail tant de composition que d’interprétation des musiciens.
Riche, ambitieux certes, mais aussi perfectible !
Tracklist :
- Stormy Seas (Instrumental) (1:51)
- Imperial Machine (3:17)
- Dark Rainbow (4:17)
- The Wanderings Of Ulysses (6:29)
- Argonautica, Pt. I (1:29)
- Ruins Of Troy (5:30)
- Medusa’s Speech (1:13)
- The Curse Of Medusa (4:12)
- Argonautica, Pt. II (3:43)
- The Oracle (5:25)
- Sparta And Athens (4:22)
- Argonautica, Pt. III (1:38)
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