Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7/10

Purée, je me rappelle des circonstances qui m’ont fait découvrir Kat.
C’était en 1988, j’avais entendu un titre, “Satan says”, sur une compilation (Stars on thrash, pour être précis) qui m’avait bien secoué dans tous les sens : je découvrais une furie complètement déjantée en la personne de Katherine “Kat” Thomas, et j’avais de suite adhéré à cette musique overspeedée.

Du coup, je me mets en tête de m’acheter l’album : alors en effet, si je me suis acheté en vinyle l’album Worship me or Die ! du trio New Yorkais, j’ai eu la bonne surprise, dans un magasin de Bâle – en Suisse Alémanique – de trouver d’autres album de Kat.
Bon, les skeuds, dans ce magasin, étaient sous cellophane, mais qu’importe : je me suis acheté un certain Metal and Hell.
C’est après coup, une fois le disque sur la platine et la lecture du line up, que je me suis rendu compte qu’il ne s’agissait pas du même groupe.
J’en entends qui rigolent mais, à cette époque, on n’avait pas la possibilité de vérifier les informations sur une toile qui ne s’est mise en place que beaucoup plus tard. Et les magazines de l’époque ne traitaient pas trop des groupes des pays de l’est !

Qu’importe, j’ai malgré tout trouvé cet album plus que sympathique même si différent de ce que j’espérais entendre de la part d’une blonde aussi dingue que sa musique ! Ce petit black / thrash metal de la part d’un groupe Polonais – et c’était assez compliqué de trouver par chez nous des groupes issus des pays de l’est à cette époque : on avait bien les Polonais de Turbo et de Dragon ou les Russes de Kruiz en matière de thrash metal – avait un côté bien occulte que je ne détestais pas !
Et depuis, si l’achat des albums de cette formation de Kat-owice n’avait rien de prioritaire chez moi, j’ai toujours suivi de loin ce qu’ils faisaient.

C’est donc en effet par erreur que j’ai découvert ce groupe qui sort aujourd’hui son onzième album en quarante années d’une honorable petite carrière.
Certes, le black / thrash metal des débuts a disparu, faisant place à un heavy metal qui lorgne entre le speed et le thrash… évolution sans doute naturelle vu les nombreux changements de line up du groupe.

Avec ce The Last Convoy, Kat fête dignement ses quarante années de présence en proposant quelque chose de diffèrent à ses fans, une autre facette de son talent.
Autour de nouvelles chansons qui s’éloignent de la zone de confort habituelle de Kat, ils nous gratifient aussi de quelques reprises surprenantes pour eux.
C’est ainsi qu’on se retrouve avec des titres de pur speed metal (“Satan’s nights”, “Mind cannibals”), de heavy metal (“The last convoy”), de thrash metal (“Flying fire 2020”), d’une longue ballade acoustique (“Dark hole – The habitat of Gods”) et de trois reprises avec “Highway star” (Deep Purple), “Black out” (Scorpions) et “You shook me all night long” (AC/DC), toutes réussies.

En prime, ils se sont octroyés quelques invités avec Tim « Ripper » Owens qu’on ne présente plus sur “Flyong fire 2020”, Henry Beck qui avait été le chanteur de Kat entre 2005 et 2018 sur “Mind cannibals” et les inconnus Maciej Lipina et Paweł Steczek, respectivement chanteur et pianiste sur “Dark hole – The habitat of Gods”.

Bref, un nouvel album pour Kat, un an à peine après le plus thrash – et pas indispensable – Without Looking Back mais totalement différent par rapport à tout ce qu’ils ont proposé par le passé.

Surtout pour les fans les plus hardcore et les plus curieux !

Tracklist :

1. Satan’s Nights (3:53)
2. The Last Convoy (3:37)
3. Mind Cannibals (4:17)
4. Highway Star (reprise Deep Purple) (6:31)
5. Dark Hole – The Habitat of Gods (7:24)
6. Flying Fire 2020 (6:06)
7. Blackout (reprise Scorpions) (4:06)
8. You Shook Me All Night Long (reprise AC/DC) (3:34)
9. Hidden Track (2:13)

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