Karpathian Relict – Beyond the Over

Le 23 avril 2018 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Adrian Mięsowicz : chant
  • Bogdan Lewicki : guitares
  • Patryk Olbert : basse
  • Andrzej Czujko : batterie

Style:

Death technique et progressif

Date de sortie:

1er Septembre 2017

Label:

MusikÖ Eye

Note du Soilchroniqueur (Lusaimoi) : 8.5/10

Aujourd’hui, un petit retour en arrière s’impose. En août, plus précisément, quand Chris, de Grazed, me propose de découvrir le premier groupe signé chez MusikÖ Eye. Chose intéressante, c’est que ce label était, à la base, un webzine/flyer-zine. Et ce n’est qu’après avoir entendu Karpathian Relict, qu’a été prise la décision de se lancer dans cette aventure et produire leur album. Prometteur, n’est-ce pas ?

Mais pourquoi, alors, parler d’un album sorti l’an dernier ? A cette question, je répondrai en trois points.
D’un, il ne s’agit pas d’un groupe de tête d’affiche dont tout le monde s’est déjà fait son avis en écoutant l’album directement à sa sortie ; alors en discuter, même un peu tard, ne peut pas être inutile.
De deux, il est intéressant de faire une petite piqure de rappel alors que la réédition de Forever not yet, le premier album du groupe – qui s’appelait alors Orthodox – est tout juste dans les bacs.
De trois, il faut parler de Karpathian Relict, tout simplement car cet album est d’une maîtrise saisissante.

Et cela, on le sent assez vite. En effet, après une intro symphonique qui, assez classique, lente et inquiétante, annonce quelque-chose d’épique, une coupure fait réellement démarrer le titre pour une multiplication de plans différents, avant même que le chant ne fasse son apparition. Alors que bien d’autres groupes seraient entrés dans le vif du sujet bien plus rapidement, Karpathian Relict prend son temps. C’est un côté progressif que l’on verra souvent. Les morceaux oscillent entre 4 et 7 minutes, ce qui n’est ni court ni forcément long mais ils offrent leur lot de variations avec une écriture souvent assez phénoménale. Les transitions se font avec une telle fluidité, que tout semble couler de source, alors que les ramifications sont bien plus complexes.
Des exemples ? « The One who waits » et son solo menant à une pause sereine qui, elle-même, donne sur un solo avec une limpidité telle qu’on ne le remarque que lors de l’analyse du CD. Ou « Speech of Dandelion », avec cette pause contrebalancée par une batterie très rapide.

Et comme de bonnes structures ne sont rien sans un bon songwriting, il convient alors de préciser à quel point les Ukrainiens/Polonais maitrisent leur sujet. On se dit qu’en onze ans (Orthodox date de 2006), les gars ont eu le temps de peaufiner leur jeu. Mais nombre de groupes n’arriveront jamais à ce niveau, qu’importe leur temps d’existence. Le travail c’est bien ; le talent, c’est mieux.
Là, le riffing est inspiré, racé (la critique d’un confrère sur le net mentionnait un certain Schuldiner). « When Ground convulsed », au début très labourant puis plus mélodique et incisif ou « Vantablack » qui, après un départ presque Death/Hardcore, revient à ce Death assez prenant avec un gimmick faussement simple répété à l’envi, ne sont que des occurrences parmi tant d’autres.

Et ça, c’est sans parler des soli ! Techniques et prenants, ils ne s’apparentent jamais à du pur branlage de manche mais participent, au contraire, aux ambiances dégagées par Beyond the Over, comme celui de « Counting down the Stars » qui, d’abord lent et romantique, prend petit à petit de l’ampleur pour devenir épique ; il est long – près de 2 minutes – en réussissant l’exploit de n’être jamais chiant.
Enfin, même s’il m’est impossible d’être exhaustif, je ne pouvais oublier la section rythmique, avec une batterie qui sait aussi bien défourailler que se montrer d’une grande subtilité. Le mariage avec les grattes n’en est que plus fort. Je pense au début de « Speech of Dandelion » et ce duo offrant un joli contraste, ainsi qu’à la pause de ce même morceau, contrebalancée par des martellements très rapides.

On pourrait encore dire tellement de choses sur ce Beyond the Over. C’est riche, varié, très bien écrit, épique et ça emprunte à tant de genres tout en trouvant sa personnalité. C’est aussi la raison du temps de ponte de cette chronique. Mais il faut aussi savoir s’arrêter. Quoiqu’il en soit, si ce texte a convaincu ne serait-ce qu’une personne d’acheter ce disque, il n’aura pas servi à rien. Car Karpathian Relict mérite de se glisser dans de nombreuses cédéthèques, et MusikÖ Eye mérite du soutien pour pouvoir nous faire découvrir d’autres perles.

Tracklist :

1. Where old Giant Spruce grows
2. The One who waits
3. When Ground convulsed
4. Harvest Time
5. Length of twenty two
6. Vantablack
7. Relieve
8. From the Hollow
9. Speech of Dandelion
10. Counting down the Stars

Facebook : https://www.facebook.com/karpathianrelict/
Bandcamp : https://karpathianrelict.bandcamp.com/

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