Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

« Un jour, j’ai reçu un extraterrestre dans le journal de 20 heures de TF1. » (Jean-Claude Bourret [ou « bourré » (Hans)])

Si notre JCB national en a reçu un, nous, chez Soil Chronicles, on va parler d’un duo.
Dans le Black Metal, bon nombre de formations atmosphériques utilisent le cosmos comme concept ; Idolos va plus loin : il se fait passer pour deux entités vénusiennes qui ont pris l’apparence physique de NnK et MgRcH afin de transmettre un message gravé sur une galette sur laquelle l’Histoire de notre civilisation est gravée depuis le début. Descendants directs d’Atlantis, ils sont le commencement de notre civilisation.
Si le premier, NnK, s’occupe de la transcription visuelle et vocale du message, le second, MgRcH, se charge de sa mise en musique.

“Ahi Cab” est le premier document sonore du message que veut nous véhiculer Idolos : sous la forme d’un EP de quatre titres – dont une intro instrumentale – pour vingt-deux minutes de musique. Sur une trame black metal atmosphérique, on retrouve tant du Post-Black Metal et de l’Ambiant dans la musique du duo, voire quelques soupçons de Heavy Metal… On peut même y déceler des plans progressifs, voire krautrock.
Les vocaux sont essentiellement lugubres et rauques, parfois discrètement doublées, et toujours déclamés de façon posée.

L’intro est très planante, avec des voix impalpables et lointaines, donnant l’impression d’une rencontre du troisième type sereine.
C’est ensuite que les choses sérieuses débutent sur fond de Black Metal somme toute classique aux riffs répétés à l’envi : après un passage rapide, “The Deeds above” se fond dans un mid tempo assassin avant que la musique ne se fonde dans quelque chose de plus doom.
C’est en ça qu’Idolos puise la richesse de sa musique : en fouillant dans les divers genres que le Metal peut offrir pour en distiller une composition de plus de six minutes qui passe à vitesse grand V tant les plans varient régulièrement. On a même droit à un solo typiquement Heavy Metal dans le dernier quart du titre.

“The Summoners” débute sur un riff lent pouvant rappeler les débuts de Burzum ou le Hades de “… Again shall be”. Là où la musique d’Idolos semblait promise à nous faire voyager dans des contrées cosmiques plus proches d’un Darkspace, ce titre se fondrait presque dans une mouvance plus Viking avec un chant déchirant comme souvent les groupes du genre peuvent en proposer. Ce titre alterne les ambiances : “The Summoners” propose un long passage atmosphérique et instrumental à croiser entre un esprit Floydien et ce qu’on peut régulièrement entendre dans le Post Metal ! Désespérément bloqué sur un low tempo dans les trois quarts du titre, la musique s’énerve dans sa dernière partie pour nous offrir une nouvelle fois une composition d’une grande richesse.
“The Maiden and the Tree”, dernier titre de l’EP, confirmera ce qu’on a pensé des trois premiers.
Idolos se complaît dans un Black Metal aux ambiances planantes et cosmiques, avec un soin particulier apporté aux arrangements : ce dernier titre alterne encore une fois les passages ambiant et acoustiques avec des low ou des mid tempos qui nous aplatissent comme des rouleaux compresseurs, avec des parties mélodiques savamment distillées.

Quatre titres qui sont prometteurs en vue d’une deuxième partie qui est déjà dans les starting blocks. Un coup de cœur !

Tracklist :

1. Prolog (2:19)
2. The Deeds Above (6:31)
3. The Summoners (7:25)
4. The Maiden and the Tree (6:27)

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