Human Fate – Part I-Reissue

Le 17 juin 2014 posté par Lusaimoi

Line-up sur cet Album


Leo Noble : chant, guitares / Jonathan Ritter : guitares / Sofía Miguélez : accordion, chant / Philippe Santo : basse / Julien Vuillemet : batterie.

Style:

World Metal / Death / Folk

Date de sortie:

Avril 2014

Label:

Dooweet Records

Note du Soilchroniqueur (Lusaimoi) : 8/10

 
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. »
Tout le monde ou presque connaît cette déclaration d’Antoine Lavoisier et beaucoup savent aussi ce qu’elle implique dans le monde de la chimie. Ce que les gens savent moins, c’est que la citation entière implique aussi la nature et le monde de l’art.
Elle s’applique donc très bien à Human Fate qui fait, selon ses propres termes, du World Metal.
Né en 2007, sous l’impulsion de Léo Noble et de Nicolas Kiehl, Human Fate intègre rapidement de nouveaux membres qui vont tous apporter avec eux leurs influences – la musique du monde, donc –, lesquelles vont s’intégrer à la musique pour donner le mélange inscrit sur Part I, album sorti en 2009, en auto production. Si ce premier jet a reçu de bonnes critiques, il n’était, à ce que j’ai pu lire, pas exempt de défauts, de plus il n’étais pas parvenu – faute de promotion intensive, certainement – à faire réellement percer le groupe.
Aujourd’hui, cinq ans plus tard, les choses peuvent changer grâce à la signature chez Dooweet Records, qui permet au quintet de sortir Part I – Reissue. Et derrière cet artwork réussi et en pleine adéquation avec le style pratiqué, il semble loin d’être une simple réédition.

Sur les dix titres que contient Part I, il n’en reste que cinq sur la version 2014 (en comptant « In Fate We Trust », certainement devenu « In Fate » entre temps). Ne connaissant pas le premier bébé du groupe, il est possible que ce ne soit que des changements de nom. Mais en considérant que ce soit le cas, cela veut sans doute dire que les titres ont été assez retravaillés pour nécessiter une telle modification.
Si j’ai débuté ma chronique sur cette citation, c’est parce que le mélange des genres que pratique Human Fate est loin d’être un simple gadget.
En effet, alors qu’on aurait pu avoir affaire à de simples intros et quelques transitions exotiques d’un côté, et puis les morceaux Metal de l’autre, nos Parisiens nous offrent un réel mix entre les deux qui justifie la qualification « World Metal ».

Pourtant, après « 2500 Days », une intro arabisante qui nous met tout de suite dans l’ambiance avec l’envoûtante voix de Sofia Miguélez, « Unify Mankind » démarre direct avec un riff assez malsain. Et même si les influences World sont toujours là, elles se font plus discrètes. Suit alors une pause spoken words où les ambiances reprennent leurs droits. Le titre enchaîne alors sur une alternance des deux styles, tout en prenant de plus en plus d’ampleur. Et c’est sur sa fin, que le mélange a réellement lieu, comme si le groupe avait voulu, pour ce premier morceau y aller progressivement.
La suite est donc du même acabit que cette première conclusion.
Après une intro parlée, « Yehusalem » démarre ainsi avec un riff Death puissant sur lequel viennent se poser des instruments orientaux, comme le bouzouki.
D’ailleurs, le Death joué par Human Fate est parfois lourd et plombant (« Death Soul Society »), destructeur (« Hanuman’s Quest »), parfois beaucoup plus nerveux (« Seed of Creation »), mais finalement assez classique dans son exécution.
Est-ce un défaut ? Et bien pas vraiment, puisque ces riffs se montrent vraiment efficaces, souvent groovy et proposent de vraies montées en puissance, comme le montrent les refrains vraiment prenants de « Hanuman’s Quest » et surtout de « Seed of Creation ».
De plus, l’ajout des éléments World Music enrichissent considérablement les compositions, qui se permettent des transitions osées et fréquentes, qui font que l’ennuie n’intervient jamais.

On voyage beaucoup, avec cet album. Des terres orientales à l’Afrique, liées d’ailleurs par le bien nommé « The Crossing ». Le bouzouki, le didgeridoo, la voix toujours envoûtante de Sofia, à laquelle s’oppose le growl puissant de Léo. On a aussi cet accordéon, qui peut passer du mélancolique – l’une des meilleures utilisations de cet instrument que j’ai pu entendre – à des atmosphères joyeuses et sautillantes.

Ce mélange, caractéristique du groupe, gagne en intensité sur la fin de l’album avec le diptyque « Death Soul Society »/« Pariah », qui forment un seul morceau et surtout sur « Black Light ». Ce dernier titre (hormis l’outro « Présage »), démarre par une intro hypnotique qui file ensuite vers un Death ravageur, que ce soit dans le chant ou dans les riffs. Le paroxysme est atteint lorsque le growl dévastateur se pose sur les instruments World seuls. L’effet est vraiment prenant et donne sur un solo qui termine ce titre sur une note des plus positives.

Si Part I version 2009 était de cet acabit, il est vraiment étonnant que Human Fate n’ait pas fait parler plus d’eux à l’époque. Qu’importe ! Cette « réédition » devrait leur faire prendre de l’ampleur. Reissue est un album à la fois original, grâce à son mélange, et d’une efficacité redoutable. Violent, sombre, mais aussi mélodique et plein d’espoir, leur Death doit être de plus vraiment plaisant à voir en live.

Tracklist:

1. 2500 Days
2. Unify Mankind
3. Yehusalem
4. Seed of Creation
5. The Crossing
6. Hanuman’s Quest
7. In Fate
8. Death Soul Society
9. Pariah
10. Black Light
11. Présage

https://www.facebook.com/HumanFate
http://www.humanfateband.com/

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