Line-up sur cet Album
Hell CoXys – Batterie / Hell Max – Chant / Hell Tiche – Guitares / Hell Ben – Basse.
Style:
Post black metalDate de sortie:
17 Novembre 2023Label:
Music-RecordsNote du Soil Chroniqueur (Fast Freddy) : 8,5/10
Après plus de dix ans d’existence, force est de constater qu’Hell Gate n’a pas été d’une grande productivité en matière de discographie depuis ses débuts ! Seuls deux EP, « 41 » et « 6T », sortis respectivement en 2015 et 2016, et « Par-delà l’existence », un album qui a vu le jour en 2020, sont à afficher à leur crédit. Le groupe n’en est pas pour autant resté inactif, arpentant les scènes françaises, belges et helvètes pour répandre son post black originaire du massif Vosgien.
Après une orientation black-death à leurs débuts que l’on retrouve sur les deux premiers EP, Hell Gate s’est progressivement tourné vers le post black, qui semble plus convenir aux quatre membres du groupe. La fin de l’année 2023 voit donc l’arrivée de « Vagues d’Amertume », leur deuxième réalisation long format, résolument tournée vers les flots tourmentés des océans à travers les huit titres qu’elle contient, comme le laisse également deviner l’artwork de la pochette représentant un navire en fâcheuse posture au milieu d’une mer démontée, semblant inexorablement prendre le chemin des abysses !
C’est une ambiance pesante qui plane en permanence sur les titres de cet album, et ce dès « Au plus loin de la terre », le premier morceau ! Sonorités shoegaze de circonstance, les changements de rythmes nous font ressentir les différentes impressions que l’on peut ressentir, embarqué sur un navire dans l’immensité océanique, les parties tourmentées faisant référence à une mer agitée et celles plus calmes, au calme après la tempête !
Le clapotis en intro de « Par le fond » ne laisse que peu d’interprétation possible quand au devenir de l’embarcation qui a fait s’accroitre le nombre d’épaves gisant au fond des mers du globe ! Musicalement oppressant, ce morceau peut retranscrire la bravoure et le désespoir des marins dans leur combat contre les éléments pour la survie de leur navire et de son équipage… En vain !
Le post black prend toute sa mesure sur « L’océan aux mille tempêtes » avec une intro limite expérimentale bien vite balayée par des sonorités sombres dont les rythmes varient à l’envie comme pour mieux marquer les différents degrés d’intensité des tempêtes évoquées, avec là encore une fin plus douce musicalement sur laquelle un chant parlé vient se plaquer mêlant désarroi et rage.
Il est à noter qu’un travail particulier a été fait pour soigner les intros, celle de « Les naufragés », épique à souhait, en témoigne. Ce morceau se révèle lui aussi intéressant au niveau de sa composition et de sa structure et caractérise pleinement l’orientation musicale prise par le groupe ! C’est à la fois intense et immersif !
« Errance » est parfaitement imagé par une musique calme, limite atmosphérique, qui peut allègrement évoquer les moments de doute qu’on l’on pourrait ressentir en pareilles circonstances, sans savoir si l’on est voué à mourir là où les courants nous ont menés ou alors si nous serons secourus et sortis de cette fâcheuse situation !
L’intensité qui se dégage sur « Epave » te donne le souffle court à travers un rythme plus lourd dans lequel la ligne de basse a toute sa part !
« Phare » est probablement le titre le plus puissant, qui pourrait être d’inspiration et d’influence de groupes tels que Gaerea, le post black gardant ici une certaine agressivité, tempérée l’espace d’un excellent break au milieu du titre avant de revenir crescendo sur une ambiance plus lourde sur sa dernière partie avec un chant hurlé et plaintif à souhait ! En ce qui me concerne, c’est le titre phare, si je puis dire, de cet opus !
« Grève », du haut de ses presque dix minutes, ponctue ce deuxième album d’Hell Gate en livrant une atmosphère encore une fois pesante parfaitement maitrisée. Les variations du chant d’Hell Max méritent d’être soulignées tant elles y contribuent grandement !
Côté production, la batterie gagnerait à être mise plus en avant, étant trop en retrait de mon point de vue.
Album que je qualifierai de riche et varié par ses compositions, d’intéressant musicalement car il explore à travers ses différentes sonorités le post black dans toute sa dimension, et qu’il immerge complètement l’auditeur dans le monde dans lequel Hell Gate souhaite l’amener !
Bon boulot les gars !
Tracklist :
01. Au plus loin de la terre 06:38
02. Par le fond 06:12
03. L’océan aux mille tempêtes 04:51
04. Les naufragés 07:45
05. Errance 03:05
06. Epave 07:04
07. Phare 06:21
08. Grève 09:57
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