Helioss – Contre Ma Lumière

Le 7 août 2022 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


  • D.M. (Thomas Blanc) – Chants
  • Nicolas Muller – Guitares, Basse, Programmation
  • Guest : Mikko Koskinen - Batterie

Style:

Black / Death Metal Symphonique

Date de sortie:

21 avril 2022

Label:

Satanath Records

Note de la Soilchroniqueuse (Migou) : 9.999999/10

« Délabré – Les Fissures du temps
Ecorné – ne montrent nulle pitié
Ecroulé – ravage des éons
Dévasté – il ne reste rien
»*

Et les fissures du temps, Mémé, elle connaît ! Tout comme elle connaît également « Devenir le Soleil », superbe album du groupe Helioss dont on peut retrouver la chronique sur Soil Chronicles (cf. lien).

« Délabré – Silence et Solitude
Ecorné – l’ultime dénouement
Ecroulé – Que ce passé égaré
Dévasté – dont il ne reste qu’une légère brume
 »*

Mais la question qui turlupine Mémé, c’est bien : comment faire mieux que « Devenir le Soleil », qui sortait déjà du paysage musical blackisant ? Se frotter à sa lumière, tiens !

Helioss, duo français né en 2009 et qui nous offre un album tous les deux ou trois ans, ayant alors exploré l’Enfer et ses neuf cercles dantesques, quoi de plus normal, désormais, que de tutoyer avec une nouvelle touche de death metal assumée qui leur va comme un gant en latex rouge sang, l’alpha et l’oméga, c’est-à-dire tout dogme personnifié et… démystifié !

« Tous ils m’ont abandonné » *

Délabré – Non… « Contre Ma Lumière » est leur cinquième album d’un black death metal symphonique de très haut vol !

Ecorné – Absolument pas ! On y trouve plus de continuité que sur le précédent opus, « Devenir le Soleil »

Ecroulé – Sous quoi ? Des débris ? Vous n’y êtes pas ! Les incrustations de piano (bon, ok, il n’y a pas de pianiste…) sont dignes des plus grandes salles, montrant ainsi l’accointance entre le « classique » et le metal. Et qu’est-ce que ce chaud-froid fonctionne à merveille !
Les envolées du piano délivrent ces petits moments de respiration avant de repartir dans l’apnée de la violence et des blast beats. On est à fond à fond à fond, mais avec une forme de retenue toute « aristocratique », « digne », de la dentelle qui fait encore bien plus mouche que du simple death metal bas du front.
« Ciselé au poil de cul près »… Cette expression de PéPé V. définit bien la sensation que j’en retire. On ne peut passer à côté de ce travail minutieux d’orfèvres de la composition, au service de la musique. C’est à la fois riche, dense, violent, sans être élitiste ou difficile d’accès. Et pour autant, ce n’est pas non plus une œuvre « proprette ». Bien loin de là…

Dévasté – … Il y a un décalage entre la minutie et la force qui s’en dégage. Un souffle de nouveauté, une déflagration. Et c’est ce que j’aime chez Helioss, ce côté OMNI – Objet Musical Non Identifié.

Etonnant – Ou justement tout l’inverse ! Objet Musical Identifiable, car on reconnaît directement la patte du groupe. J’ai d’ailleurs eu un peu peur d’avoir sous la dent, enfin sous le marteau, l’étrier et l’enclume, un « Devenir le Soleil » bis, mais que nenni ! On gravit un pallier supplémentaire vers la maturité.

Effrayant – Mais comme Icare, vont-ils finir par se brûler les ailes ? Car le seul bémol que j’ai pu déceler dans l’album est comment désormais faire mieux que « Contre Ma Lumière » qui frise l’…

Excellence – Le chant en français, compréhensible (Merci ! Ô grand merci !) nous immerge dans l’histoire narrée tout au long de l’album. On est pris d’un bout à l’autre. C’est un véritable rapt.

Cosmique – La prod suit la qualité de la composition. Rien ne vient desservir « Contre Ma Lumière ». Les riffs, les changements d’ambiances, tous les éléments sont regroupés pour une éclipse sonore de qualité. Et qui dure… et qui dure… Car après pas moins d’une quinzaine d’écoutes, je découvre encore et toujours de jolies choses, un riff, une manière de chanter façon rap, une ligne de chant saturé doublée d’une voix claire… On pourrait à ce rythme prendre chaque mesure de la partition. Donc, j’arrête là ma dithyrambe. Helioss, c’est 10/10 (mais la perfection n’existant pas…. )

* in « Les Ruines De l’Oubli », paroles de N.Muller

Tracklist :

1. La Chute Du Tyran (9:53)
2. Les Ruines De l’Oubli (6:59)
3. L’insondable Crépuscule Des Morts (7:50)
4. Contre Ma Lumière (10:25)
5. Je Suis La Voix Des Muets (8:30)
6. Leurs Serments Inconsistants (9:37)
7. Charniers (5:07)
8. Abandon (3:34)

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