Hecate enthroned – Embrace of the godless Aeon

Le 21 février 2019 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Dylan Hughes : Basse
  • Nigel : Guitares
  • Andy : Guitares
  • Pete : Claviers
  • Gareth Hardy : Batterie
  • Joe Stamps : Chant

Style:

Melodic/Symphonic Black Death Metal

Date de sortie:

25 Janvier 2019

Label:

M-Theory Audio

Note du SoilChroniqueur (Quantum) : 7.5/10

« Chacun de nous est une lune, avec une face cachée que personne ne voit. » (Mark Twain)

Qui n’a jamais été influencé par son conjoint ou sa dulcinée ? La mienne n’est pourtant pas vraiment issue du milieu metal mais gravite autour de celui du paganisme et de la sorcellerie. **Musique de Harry Potter en fond** C’est donc par pur hommage que je me suis lancé dans la chronique suivante car il y a une indication directe aux croyances de ma compagne…
Et la rédaction de cette chronique intervient pile au moment opportun : la pleine Lune. Rien de plus envoutant que notre satellite qui regorge de mystères et fourmille de nombreuses légendes. Depuis la nuit des temps (sans jeu de mot), la Lune fascine et effraye. Pas étonnant que l’on trouve des références dans les musiques, voire dans les noms des groupes. Et celui dont j’ai l’honneur de pouvoir faire la chronique ne déroge pas à cette règle ; Hécate, puisses-tu découvrir l’hommage qui t’est rendu !

Hecate Enthroned est donc ledit groupe qui m’échut en chronique cette fois-ci. Qui sont-ils pour ainsi honorer la déesse grecque de la Lune cachée, et de la mort ? Eh bien, chose peu commune, ils viennent du Pays de Galles ! De la ville de Wrexham pour être plus précis. Vous ne connaissez pas ? C’est normal ; la ville est surtout connue pour son imposante église Saint Gilles. Tiens, tiens… En tout cas, le groupe existe depuis l’an de grâce 1993, ce qui est une existence bien remplie pour un groupe, aussi bien dans le sens de longévité que de discographie. On décompte en effet pas moins de six albums studio, deux splits, deux EPs et deux singles. Plutôt pas mal ! Le dernier arrivé dans l’histoire du groupe se nomme de fait Embrace of the godless Aeon et sa sortie date du 25 janvier 2019. A noter cependant que le groupe a changé beaucoup de fois de line up et le seul survivant de l’origine du groupe est le guitariste Nigel Dennen. Même le chanteur a changé et le nouveau a fait son arrivée en 2015, c’est vous dire si le groupe a eu du mal à connaitre la stabilité nécessaire pour percer. Mais bon, faisons fi de cet a priori et fonçons écouter ce dernier.

J’ai toujours été sensible aux boites à musique, et l’introduction de l’album en est un parfait exemple. Franchement, j’ai eu affaire à la meilleure introduction d’album qui soit depuis longtemps. Les claviers sont magnifiques en distillant cette mélodie qui mélange un côté solennel et malsain. J’ai adoré, et non content d’être hypnotisant, ce premier morceau nommé « Ascension » met tout de suite dans l’ambiance. Mais ne vous méprenez pas, la suite change radicalement la donne… On entre tout de suite dans le vif du sujet avec le deuxième morceau, « Revelations in Autumn Flames » : ce sera du Black Death symphonique qui sera proposé, et pas du low cost !

C’est une déferlante de rudesses et de sévices qui nous tombent dessus alors qu’on ne s’y attend pas vraiment. J’ai été frappé par ce choix artistique d’une part parce que l’introduction laissait plutôt planer le doute sur l’intention musicale du groupe, mais aussi et surtout parce que je n’aurais pas été capable de deviner la corrélation avec la suite ! Pourtant, quelle surprise totale ! Malgré toute sa part de violence affichée, le deuxième morceau reste d’une solennité incroyable avec des passages mélodiques aux guitares et symphoniques aux claviers qui se complètent très bien ! Mention spéciale à la fin du morceau que je trouve magistrale !
Le troisième morceau est dans la même trempe que les autres précédents, très majestueux. Difficile de s’attarder sur les autres morceaux plus longtemps mais tout l’album est tourné vers ce mélange de mélodique et de symphonique de grande envergure. De plus, le groupe s’autorise une petite entorse en faisant appel à du chant clair féminin sur le quatrième morceau, couplé d’un piano. J’ai adoré ce changement soudain, on sent que le groupe sort quelque fois des sentiers battus pour mieux revenir par la suite et cela me plait !

Toute la réussite de l’album revient au mastering également. Arriver à cohober de tels mélanges relève d’un grand talent. Il suffit d’écouter par vous-même à quel point le travail en studio a été primordial parce que mixer de tels ensembles différents n’est pas évident de prime abord. Mais il y a un point sur lequel je souhaitais revenir et qui m’a sauté aux oreilles : la différence entre une écoute dans des enceintes à basse fréquence et des enceintes plus « normales » : dans mon casque à basse fréquence, les claviers et les chants sont étouffés par les guitares et la batterie tandis que dans un casque à son neutre, c’est l’inverse qui se produit. Je ne saurais pas expliquer pourquoi ce phénomène se produit mais j’ai longuement hésité à vanter la qualité du mixage et du mastering devant un tel écart sonore entre deux supports différents. Toujours est-il que les effets ne sont, logiquement, pas les mêmes selon ce que vous préférez et j’ai eu beaucoup de mal à trouver que dire concernant le mastering.
Ainsi, cela pourra sembler étrange mais je recommande d’écouter cet album sur une vraie chaîne hi-fi ou même un autoradio mais surtout pas sur votre ordinateur portable. Ou alors, avec un casque.

Le chant me laisse un sentiment un peu plus mitigé tant par la qualité de son growl que par le manque de maitrise technique de son scream, ou de souci de mixage de ce dernier. En fait, je ne le blâme pas parce que screamer en studio est tout sauf une tâche facile. La technique de chant est différente, car growler sous-entend comme un « enveloppement » de la voix par la cavité buccale comme caisse de résonance, autant que screamer demande une étendue plus profonde au niveau de la gorge. Résultat : nous avons un chant qui est plus difficile à mixer que le précédent. Et cela s’entend assez bien sur l’album. Il s’agit plus d’un défaut de mixage qu’autre chose en fin de compte, rien de grave non plus. Mais par moment, et par habitude étant chanteur, je ne peux m’empêcher d’entendre ce petit égarement…

Par contre, je ne suis pas spécialement emballé par l’artwork. Je suis même assez désagréablement surpris… Je m’attendais largement à mieux venant d’un groupe qui a quelques décennies d’existence derrière lui. J’aurais aimé, quitte à faire dans les motifs anciens, à ce que ce soit fait jusqu’au bout et pas comme une vulgaire aquarelle maison ou un dessin de pastel. Les représentations sont floues en plus ! On reconnait Hécate et ses potentiels trois visages mais pour un groupe qui parle d’elle, je m’attendais aussi à bien mieux que cela. On pourrait se dire qu’il s’agit d’un démon ou d’un dieu infernal, avec Cerbère en bas et des flammes. Rien d’extraordinaire du tout. Non, sincèrement je suis très déçu par l’artwork. Ça va que le contenu musical est bien meilleur parce que rien qu’en voyant la pochette, je n’aurais jamais acheté l’album… On ne reviendra pas sur l’idée de cohérence entre le titre et l’artwork sinon on serait carrément hors sujet total, donc on en restera là…

C’est donc sur une déception certaine que je clos les débats. Autant le contenu musical est plus que digne d’intérêt et vaut largement que l’on achète l’album, autant la pochette et cette différence latente de son selon les supports m’ont vraiment refroidi (comme quoi, il ne faut jamais mésestimer une pochette dans le choix d’un CD). Retenez simplement que le Black Death symphonique proposé par Hecate Enthroned est d’une très grande qualité et trouve toute sa puissance dans la réussite de son entreprise à nous emmener vers des souterrains maléfiques ! Un bon CD qui respire le soufre et la sorcellerie !

Tracklist :

1. Ascension (01:37)
2. Revelations in Autumn Flame (04:58)
3. Temples that breathe (04:35)
4. Goddess of dark Misfits (07:04)
5. Whispers of the Mountain Ossuary (07:05)
6. Enthrallment (05:17)
7. The shuddering Giant (06:41)
8. Silent Conversations with distant Stars (07:57)
9. Erebus and Terror (09:17)

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