Gernotshagen – Wintermythen

Le 31 janvier 2010 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Daimonicon - Guitares ryhmiques Diabolus - Guitares lead & accoustique Askan - Chant Damien Gernot - Basse

Style:

Black/Folk metal

Date de sortie:

2003

Label:

Auto Production

Il était une fois…

Au plus profond de l’impénétrable foret noire, dans le pays des teutons, guerriers farouches et païens, se cachait la mystique et mystérieuse cité de Gernotshagen. Personne ne connaissait les gens l’habitant, ni leurs conditions de vie et encore moins leur destinées…Des centaines de siècles durant, la rumeur couru que ceux qui vivaient là, à l’ombre de la tour de Wallenburg, avaient élaboré une philosophie issue de l’autarcie et de la symbiose parfaite avec la nature. Ecouter la magie des incantations du vent dans la pénombre de la nuit insondable, ressentir et comprendre les pleurs et souhaits des arbres semblables aux Emt de Tolkien, déchiffrer les chants lugubres et pleins de sortilèges de la noirceur des corneilles ; les légendes devinrent mythes et le courage des guerriers d’alors survécut à l’histoire du temps…

Les quatre thuringiens du combo se veulent de ce sang, dignes héritiers et descendants de cette magnificence à la Troll. Leur musique,( tirant sur Wyrd en bien mieux…) tenant du black par le chant, de l’ambiant par les claviers, du Pagan par l’utilisation d’instruments folkloriques additionnels, et du Dark par les ambiances ciselées est une incitation à plonger dans leur univers mystérieux. Dès la première audition, on s’imprègne de la noirceur et la froideur de compositions à tiroirs ne souffrant d’aucunes langueurs, de par la diversité et la profondeur de titres tous jubilatoires…

Le « Gernotshagen » initial, par exemple, au chant éraillé, acide et acerbe, vous agresse immédiatement et s’oppose à des nappes de claviers brumeuses et envoutantes. Les lignes guitaristiques oscillent entre une lead omniprésente et une rythmique intermittente diminuant au fur et à mesure que le titre gagne en puissance sous la pression d’une batterie accélérant et montant en pression… Conquis d’emblée, vous ne vous remettrez pas du titre suivant, « Die letzten krieger » qui voit le timbre clair et envoutant d’une guest féminine, N Nebel, vous ensorceler sans coup férir et vous hypnotiser à la façon d’Arwen délivrant son amour en langage elfique , alors qu’Askan, le chanteur, déchire ses entrailles à la façon du dernier guerrier qu’il incarne. Un stéréotype de la « belle et la bête », devez vous penser ? En partie seulement, car la magie brumeuse et spirituelle du morceau est tellement profonde et prenante, que rares sont les tracks ayant atteints une telle maturité. On n’est pas ici dans un duo commercial à la Nightwish, Forever Slave, Epica, etc…mais immergé dans un album conceptuel où la présence de la demoiselle n’est qu’un épisode et non une fin en soit…

Pour ne pas pondre un roman en guise de chronique, précisons juste que cet album (autoproduit de façon correcte par le combo, enregistré aux studios de Schmalkalden), ne faiblit pas sur la distance. Les corbeaux vous glacent l’échine sur la bien nommée « Die nacht des raben », le cor guerrier « Krieghorn » à la Boromir vous captive, et le « Winter » évanescent est tout simplement …Divin. Le chant en allemand est bien sur pour beaucoup dans la magnificence et la réussite des ambiances et atmosphères voulues par Gernotshagen ; mais le plus surprenant est la capacité du groupe à atteindre une telle maturité pour un premier opus.

Signé depuis par Trollzorn Records, spécialisé dans la découverte de ce type de talents, (Elivagar, Svartby, etc…) cette première offrande du groupe, 4 membres à l’époque et 6 depuis lors, nous ait parvenu à l’occasion de la parution et de l’envoi du promo de leur seconde galette « Märe aus waldernen hallen ». Quelle superbe inspiration du label permettant de vous vanter, un petit bijou que ce « Wintermythen », qui m’était alors passé inaperçu…

Amateur des fresques à la « Lord of the rings », adeptes de l’esthétisme musical exacerbé, rêveurs et grands enfants, métaleux romantiques maquillés, bruleurs d’églises ou païens d’un autre temps… Prenez le temps au moins une fois d’écouter ce pur instant de plaisir, cette chute vertigineuse et sans fin dans la cité ancestrale de Gernotshagen ; et telle une prophétie à la Gandalf le blanc, vous serez captifs de la féerie du monde des ancêtres.

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