Purée, alors là, chapeau bas !

Deuxième album pour ce ‘supergroupe’ de rock progressif après l’éponyme de 2012 et le live quasi parfait sorti il y a pile un an.Il est évident que la réunion des CV de ces cinq musiciens n’allait pas nous offrir de la musique au rabais, mais de là à nous sortir un album de la trempe de ce « Second nature », c’est limite inespéré.A un moment où le terme de ‘progressif’ sert plus d’excuse à caser dans un tiroir chaque musique à laquelle on est totalement infoutu de donner une description correcte, Flying Colors arrive à redonner des lettres de noblesse à un genre qui peut s’avérer d’une richesse absolue dès lors que les morceaux sont créés et composés avec autant de talent par des artistes qui arrivent à nous captiver à ce point.

« Second nature » est un album d’une beauté absolue, varié, d’une richesse émotionnelle profonde et magnifiquement produit. Déjà le premier album est quasiment un must du genre, que dire de cette nouvelle offrande ? Plus varié, plus complet, créé par un groupe qui désormais se connait très bien et qui montre leur plaisir non feint de jouer ensemble. Non seulement chacun est un Monsieur dans le monde du rock et/ou du metal mais l’addition de ces talents donne une somme de qualité musicale absolue. 

D’entrée, on se prend douze minutes de beauté absolue avec « Open up your eyes » au refrain absolument fabuleux et aux ambiances proches d’un Marillion ou de Transatlantic. La voix de Casey McPherson excelle pour faire passer les émotions, bien aidé en cela par un guitariste époustouflant en la personne de Steve Morse.  Le très Muse « Mask machine » est à lui tout seul un hit en puissance, « Bombs away » n’aurait pas été renié par Lenny Kravitz, le très calme « The fury of my love » montre un Flying Colors plus romantique et ce titre aurait pu passer pour une pure sucrette façon Robbie Williams sans l’apport du solo de Steve Morse et la voix incroyablement belle de McPherson, le plus rock « Place in your World » suivi de « Lost without you » montre une façade plus directe du groupe avec des titres plus facile d’accès qui feront mouche en concert de par leur qualités mélodiques.

Avec « One love forever » et son côté plus folk, on nage dans le sublime avec un refrain imparable et une ambiance festive rafraichissante et ce n’est que le début d’une montée en puissance qualitativement parlant : « Peaceful habour » est juste une excuse pour frissonner de plaisir sur un final grandiose en gospel, avant de se prendre un côté très Pink Floyd croisé avec Ben Harper sur le triptyque « Cosmic symphony » pour un final de toute beauté. 

Melting pot d’influence musicales à chercher du côté du rock (Muse ou Pink Floyd en tête), du progressif, parfois du metal, dans le blues, le jazz ou le folk, Flying Colors nous signe avec « Second nature » l’album de la quasi perfection.

Tiens, pour un peu, je leur mettrais un 10/10 mérité… Indispensable !

Tracklist :

1. Open Up Your Eyes (12’24)
2. Mask Machine (6’06)
3. Bombs away (5’03)
4. The Fury of My Love v(5’10)
5. Place in Your World (6’25)
6. Lost Without You (4’46)
7. One Love Forever (7’17)
8. Peaceful Harbor (7’01)
9. Cosmic Symphony (11’46)
I. Still life of the World
II. Searching for the air
III. Pound for pound

Site officiel : http://flyingcolorsmusic.com/
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Chronique ‘Live in Europe’ : http://www.soilchronicles.fr/chroniques … -in-europe