Fecality – It’s only Smellz…

Le 26 mars 2020 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Slava : bruits gutturaux, borborygmes, chant
  • Aleksey : batterie
  • Yurek : guitare
  • Dmytro : basse

Style:

Grindcore

Date de sortie:

15 novembre 2019

Label:

Eclectic Productions

Note du SoilChroniqueur (Quantum) : 7.5/10

« J’aime peu les proverbes, parce que ce sont des selles à tous chevaux ; il n’en est pas un qui n’ait son contraire. » (Alfred de Musset)

Eh bien moi, j’aime les proverbes voilà !
Surtout, ce que j’aime quand j’entame une chronique, c’est d’essayer de trouver le proverbe qui passe bien. Cela me permet de me replonger dans mes bouquins ou, quand vraiment je n’ai pas d’idée, d’aller farfouiller sur Internet. Je redoutais un peu le jour où mon sadomasochisme intellectuel me pousserait à faire la chronique d’un groupe de Grind parce que, niveau sujet de dissertation, on a connu plus littéraire ! Mon premier contact avec le Grind remonte au groupe Haemorrhage et d’un extrait de leur concert au Hellfest en 2008. Depuis, j’ai suivi de loin ce style musical qu’en fait je n’ai jamais entièrement compris, que je vois plus comme une parodie qu’autre chose… Alors, c’est avec une certaine curiosité que je me frotte pour la première fois à un groupe de Grind pour une chronique, et l’heureux élu (ou pas) s’appelle Fecality.

(Cette chronique est une dédicace pour tous les gens que l’on a, un jour, traité de « grosse merde » : vous allez avoir une dénomination officiellement reconnue par le dictionnaire : la « Fécalité », ou l’état de devenir fécal.)

Alors, est-ce que saviez qu’en Ukraine il n’y a pas QUE Jinjer ou Nokturnal Mortum ? Incroyable, non ? Je vous taquine, relax ! Mais il y a aussi Fecality. Eh oui ! Le groupe vient de la ville de Chernihiv et a été formé le 22 Janvier 2011 exactement. J’adore faire des recherches sur les groupes, punaise… Ils ont sorti à ce jour… Deux CDs. Le premier en 2012 nommé Ganzolder on a Moustache et donc l’album dument chroniqué qui s’appelle – un nom tout de suite plus évocateur – It’s only Smellz… Fort d’être un quatuor, on ne peut cependant pas dire que leur palmarès est vaste. A comparer avec les quarante-six CDs de Haemorrhage (les splits compris) par exemple, on a de la marge, les copains et copines.

Parenthèse de geek du dimanche : chaque fois que je prononce le nom du groupe, je pense à un remake de Mortal Kombat, avec Sub-Zero qui tue Scorpion en jetant ses pertes fécales gelées et la voix qui dit « FECALITY ! ».

L’artwork est bien consigné « made in Dégueulasseristan » avec cette famille parfaite, qui fait penser, vous savez, aux familles américaines parfaites, bien cathos, dans les quartiers où tout le monde se connait, genre « Desperate Housewives » quoi… Mais… En mode zombies cannibales (pléonasme !) Et cette famille formidable se délecte d’un plat de boyaux humains sur une belle nappe à carreaux, dans un intérieur cossu mais avec des tâches de sang. Tout ce qu’il faut pour passer un bon moment de confinement, quoi, surtout si, dans le plat, c’est votre voisin chiant ou votre voisine souffrant de nymphomanite nocturne.
En fait, je me dois d’être honnête : n’étant pas imprégné du délire grind, ce genre de pochette me laisse totalement de marbre. Je ne sais même pas si l’on peut parler de « qualité » tant la carte du gore est exagéré dans ce genre de style musical. Je sais qu’il faut avoir tout un tas de recul mélangé à du second degré pour savoir apprécier ce type de démarche artistique, cela est évident. Mais même en restant objectif, ce que je me dois d’être aussi, je n’arrive pas à dire quelle émotion cela me procure. Il n’y a sûrement que de l’indifférence dans ce cas précis. Désolé du coup…

Par contre, la musique me parle déjà un peu plus, à ma grande surprise. Bon, on est sur du gros Grind bien bourrin, bien crade aussi avec un son assez nasillard. C’est quelque chose que j’ai toujours aimé, ce son si particulier que l’on colle à des riffs qui en temps normal ferait penser à du Death Metal bien gras, et qui sonne comme si on avait mis un film de Jacquie & Michel avec Canal + sans décodeur en fond pour remonter les aigus. Plus que particulier… De toute façon venant du Grind, tu ne trouves pas ailleurs…

L’introduction du premier morceau a eu le mérite de me faire rire tellement le scénario que je me suis fait dans ma tête est ignoble, avec ce fond sonore de film pornographique où le gars dit en anglais à la femme « s’il-te-plait chérie, ça ne fait que sentir ». On devine aisément de quoi parle le mec : du caca, du vomi, du pipi, un cadavre… Peut-être tout à la fois. Typiquement grind, quoi. C’est quand-même un sacré délire quand on y réfléchit. Puis le morceau commence et là, je comprends que la démarche n’est en rien réfléchie : la musique est là uniquement pour nous faire remuer les tripes et la nuque. Rien de plus !
L’avantage avec le Grind, c’est qu’au moins les morceaux, aux antipodes de la fioriture, sont courts. Et donc digestes, étonamment. J’aime beaucoup ce côté bourrin en tout cas ; ce n’est pas un CD qui me laisse indifférent quand on s’arrête aux riffs. Je commence à comprendre les fanatiques du genre ! Les petites introductions, qu’elles soient en russe, ukrainien, en cinématique gore, que l’on trouve sur certains morceaux me font toujours autant rire : je me souviens d’un album de Gronibard que j’adorais écouter uniquement pour les introductions et les noms des morceaux. Je vous laisserai apprécier le nom de ceux-ci tout en bas de la chronique.

Même le chant, pour une fois, me procure du plaisir ! Parce qu’en temps normal, je déteste le pig squeal. J’avais un peu peur de tomber sur un énième CD avec du pig squeal, comme on égorge le cochon dans mes montagnes ardéchoises profondes. Mais, là, on est sur du bon growl, du dégueulis de chameau et un peu de relents de Coca-Cola. C’est appétissant, n’est-ce-pas ? Mais moi, je préfère de loin cela.

Je n’ai même pas cherché à savoir s’il y avait un texte, je pense que lire des onomatopées est inutile.

En fait, ce que je vais surtout apprécier avec le Grind, c’est que cela me fait écrire des chroniques courtes (pour une fois) ! Alors, autant ne pas chercher à faire une salade composée quand on a que de la batavia et du surimi : si vous aimez le Grind, je pense que vous allez kiffer ce CD qui est, en plus, un premier album, ce qui est non négligeable tant il est plaisant à écouter. Si vous n’aimez pas ce délire, laissez tomber. Si vous êtes curieux, préparez-vous un peu mentalement avant. Quand-même. On ne sait jamais, vous pourriez avoir des refoulements de scatophilie qui remontent de votre inconscient…

Tracklist :

1 Keep calm ! It’s only Smells 2:36
2 Wrong Hole Accident 1:46
3 Scars on Cunt 2:41
4 Don’t touch my Guitar with your fatty Fingers 1:57
5 To be Peace Dove 2:46
6 Tea Bag 2:16
7 Peniscope 2:42
8 When the Nipples bigger than Titts 3:25
9 Anal Carnaval 1:42
10 Pray for Defecation 1:54
11 Clitcommander 1:41
12 Go fuck yourself 4:08

Facebook : https://www.facebook.com/fecality.gore/
Bandcamp : https://fecality.bandcamp.com/
YouTube : https://www.youtube.com/channel/UC0R6eS … L4UvlL-7eg

Retour en début de page

Laissez un commentaire

M'informer des réponses et commentaires sur cet article.

Markup Controls
Emoticons Smile Grin Sad Surprised Shocked Confused Cool Mad Razz Neutral Wink Lol Red Face Cry Evil Twisted Roll Exclaim Question Idea Arrow Mr Green