Evenline – Dear Morpheus

Le 29 mai 2016 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Arnaud Gueziec : Chant
  • Fabrice Tedaldi : Guitare, Chant
  • Thomas Jaegle : Basse
  • Olivier Stefanelli : Batterie

Style:

Nu Metal

Date de sortie:

06 juillet 2014

Label:

Doweet Agency

Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 7/10

Certains groupes sont comme la maladie de Lyme : leur mimétisme fausse totalement un diagnostic jusqu’à ce qu’on finisse par identifier d’où vient le mal. Evenline est de ceux-là.

Commençons par aborder le positif dans leur album Dear Morpheus, premier album du quatuor de la périphérie parisienne. C’est très bien joué, très bien interprété par des musiciens au taquet, la production est aux petits oignons (avec ou sans « i » selon que vous soyez pro ou anti réforme de l’orthographe), l’agence de communication qui les gère, également, visiblement. Le son est nickel, les morceaux sont efficaces (que du tube au refrain accrocheur, en gros), le double album (le 2ème CD contenant des versions acoustiques) est un plus évident au niveau packaging, c’est très bien joué – je l’ai déjà dit, non ? Une perfection presque trop parfaite, si on fait abstraction du fait que les rares soli ne soient pas davantage mis en avant dans le mix et le fait que l’auteur des textes ne parle pas un anglais parfait qui lui ferait oublier que cette langue a aussi des syllabes accentuées, et que les siennes ne sont pas toujours idéalement placées.

Passons au négatif maintenant. Et là, je tique (comme les saloperies de bestioles qui transmettent ladite maladie de Lyme) : « Mais dites donc ?… mais c’est la copie conforme d’un groupe américain bien connu, Breaking Benjamin ! » Ça ressemble à tout ce qui est cloné, à l’instar de Georges. Sauf que « Georges est doux » et que cet album révérant Morphée n’a pas tendance à endormir, mi-doux, mi-dur… « dour », dirons-nous. Ce sur quoi, j’entends déjà mugir les féroces soldats qui viendront jusque dans mes bras me reprocher de criser sur cette similitude tellement flagrante : « ouaaaaais mais tu peux pas dire çaaaaa, pour fois que tu pourrais dire du bien d’un truc « à la françaaaaaise », et blablablaaaa, et cocoricoooo »…
Super… Et ? Oui, ce groupe fait la démonstration qu’on peut faire de très bonnes choses, dignes d’un niveau international en termes de qualité tant musicale que de production… Ce qui me fait davantage péter un câble, c’est de me dire que ces qualités sont mises au service de quelque chose qui n’a pas d’identité propre, une « banale » copie telle qu’on aurait reproché aux japonais de chez Honda d’avoir travaillé le son de leurs moteurs pour copier celles des Harley Davidson. C’est ça qui me fait réellement mal, toute objectivité musicale passée outre ! Pourquoi dans ce cas ne pas faire un groupe de covers ? Ou alors on va me sortir l’argument que Breaking Benjamin était en standby depuis leurs diverses affaires personnelles à régler, donc que la relève était la bienvenue ? (ce qui serait un argument absurde vu que le groupe était sorti de ses affaires judiciaires et s’était remis au boulot justement en 2014)

Paradoxalement, le seul morceau qui sort un peu de cette outrageante ressemblance, « Hard to breathe », 8ème piste de l’album, tend à ressembler à du Trivium, avec son mainriff et son style d’écriture très thrash (pour un album plutôt axé Nu Metal), dans laquelle la voix ne s’intègre pas car pas raccord avec l’esprit dudit morceau, qui tranche complètement avec le reste de la torpeur à la limite du mièvre dans laquelle nous met le reste de l’album, torpeur qui revient dès la piste suivante. J’utilise le terme « mièvrerie » dans le sens où l’album et son esprit font qu’on termine irrémédiablement par la ballade acoustico-électrique « Eternal Regrets » avec ses cordes frottées en fond, histoire de rester dans le ton général de l’album et son inspiration dans les textes à base de « je suis un pauvre mec qui a été largué par sa nana » et tous les dérivés possibles au niveau du romantisme à l’eau de rose.

Pour résumer, cet album sera perçu comme excellent pour/par les fans de Breaking Benjamin pas regardants (ou s’en foutant radicalement) ; les connaisseurs crieront au plagiat (quand des pans entiers sont en quasi copié-collé, ça frôle l’abus !) ou s’en rendront malades (mais en connaissance préalable de diagnostic). Peut-être qu’à force de faire leurs « cloneries », Evenline se prendra un mur et ça les invitera à y réfléchir à deux fois ? (puisque c’est bien connu : « après mur, réflexion ! »). A voir quand paraitra leur prochain album (le crowdfunding est ouvert, allez-y, lâchez vos deniers), en cours d’enregistrement, mais audiblement on part un peu sur les mêmes bases de trucs déjà entendus et sosies de groupes que vous affectionnez (ou « infectionnez », pour rester dans le médical…)

A écouter en prenant soin de son âme et son corps. Anima sana in corpore sano.

Tracklist:
1. Misunderstood (4:21)
2. Without You (4:26)
3. A Letter to a Grave (5:33)
4. Insomnia (3:52)
5. Over & Over (3:30)
6. Already Gone (4:51)
7. Dear Morpheus (7:08)
8. Hard to Breathe (3:46)
9. Judgment Day (4:05)
10. You Should Have Left Me (4:12)
11. Eternal Regrets (4:21)

Facebook: https://www.facebook.com/evenlinemusic/
Site officiel: http://www.evenline-music.com/
ReverbNation: https://www.reverbnation.com/evenline
Youtube: https://www.youtube.com/user/Evenlinemusic

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