Echoes of Eternity – The Forgotten (…)

Le 28 janvier 2010 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Chant : Francine Boucher Guitare Lead : Brandon S. Patton Basse : Duane Cowan Batterie : Kirk Carrisson

Style:

Death Technique/Progressif avec voix féminine

Date de sortie:

20 fevrier 2007

Label:

Nuclear Blast
Peut-on encore faire de la nouveauté dans le monde du metal à chant féminin aujourd’hui ? Difficile de répondre à cette question, surtout que le genre est un peu « fermé » et que la plus grande des facilités est de copier ses aînés. Nuclear Blast tente quand même le pari avec ce nouveau combo en provenance de Los Angeles, Echoes of Eternity. Ce groupe est un nouveau projet de Brandon S.Patton (grand adorateur de Death et de son leader charismatique Chuck Schuldiner) et de son compagnon de route depuis longtemps Kirk Carrisson. Mais quelle est donc cette particularité dans Echoes of Eternity ? Il s’agit ici d’un mélange de Death Technique, couplé avec la voix féminine d’une jeune chanteuse québécoise, Francine Boucher.
Si la musique d’Echoes of Eternity est bien ancrée dans le style Death Metal, la voix de Francine, elle, n’a rien à voir avec celle d’Angela Gossow (Arch Enemy) ou avec celle de Sabina Classen (Holy Moses). Malgré un nom propice au genre, Francine Boucher œuvre bien dans le genre « voix claire et éthérée », donc plutôt proche du chant de Liv Kristine (Leaves’ Eyes). La comparaison s’arrête là, je trouve la voix de Francine un peu plus plate que celle de son aînée. Echoes of Eternity veut donc surprendre par un mélange inhabituel et déroutant.
A la première écoute et en particulier sur l’intro Burning With Life, j’ai tout de suite pensé au genre Gothic Metal avec une rythmique puissante. Mais dès le début de la deuxième piste, Expressions of Flesh, cette impression s’envole. Le rythme y est beaucoup plus rapide et très saccadé. Du bon gros son Death en somme. Et pourtant, c’est une voix claire féminine qui débarque sur le chant… Quel contraste ! J’ai été surpris de ce mélange. Quand on parle de groupe de metal à chant féminin, on pense tout de suite au genre Gothique/Symphonique, et pas du tout au genre Death Metal. Ca ne fait pas de Echoes of Eternity le groupe révélation de l’année, mais au moins une des petites surprises de 2007. To-Mera avait déjà tenté une approche assez équivalente en 2006. Les labels auraient-ils décidé de trouver de la « nouveauté » plutôt que de faire du clonage ? Intéressante initiative 😉

Pour en revenir à Echoes of Eternity, passé l’effet de surprise, je continue l’écoute de l’album avec attention. C’est là que vient ma petite déception. C’est presque « trop » limpide comme musique. En effet, si les titres changent de nom, la rythmique semble trop équivalente à chaque fois. Les riffs sont bien lourds, les percussions des fûts sont très puissants, mais l’impression de « déjà entendu » se fait trop ressentir. L’exemple le plus frappant est la transition entre la piste 4, Towers of Silence, et la piste 5, The Forgotten Goddess, le blanc entre les deux pourraient presque paraître anodin, tellement les musiques sont proches. La seule vraie différence est que le chant de The Forgotten Goddess est la plupart du temps en français (et oui, je vous rappelle que Francine Boucher est Québécoise). Voici donc l’autre particularité d’Echoes of Eternity : malgré ses origines du pays de l’oncle Sam, le chant est un mélange d’anglais et de français, qui n’est pas du tout déplaisant.

Même si je suis un peu déçu par la linéarité de cet album, celui-ci n’est pas si mauvais que cela. Il y a de très bons moment, notamment Voice in a Dream, titre où la voix éthérée de Francine s’intègre parfaitement à l’instrumental. Il y a aussi Towers of Silence, avec des surprenants et terribles solos de guitare de Brandon S Patton, le tout sur une rythmique des plus technique. Dans ses parties les plus lentes, The Kingdom Within est sans doute le titre qui me fait penser le plus à Leaves’ Eyes, car dans les parties plus rapides, on est plutôt dans l’influence de Death que du groupe de Monsieur et Madame Krull. Circle in Stone et Garden of the Gods sont sûrement les titres les moins « bourrins » de l’album, afin de ne pas limiter le style de Echoes of Eternity, et de montrer de nouvelles possibilités dans leur musique. Mais on revient vite à ce problème de linéarité cité plus haut avec la dernière piste chantée Lost Beneath a Silent Sky…. L’album se termine sur une outro, Adrift, tout aussi courte que l’intro, et tout aussi « gothisée » que cette dernière.

Si The Forgotten Goddess n’est sans doute pas l’album le plus novateur du metal, mais il a le mérite de vouloir faire du « différent ». Le mélange Death Metal + chant féminin n’est pas encore légion dans le monde metalleux, autant apprécier ces premiers groupes tentant ce mélange, comme nous avons savouré les premiers groupes du metal à voix féminine. Echoes of Eternity est encore un jeune groupe. Espérons que les petites « erreurs de jeunesse » se répareront avec le temps. Si ce contraste musical n’est pas encore très facile à suivre et écouter, je pense qu’il y a tout de même de l’idée. … « To Be Continued » donc.
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