Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 7,5/10

Salut ! Au menu de ce jour un plat avec un duo de saveurs ; en fait un album avec juste un deux titres. Vous allez me dire un EP. Eh bien non ! Il s’agit d’un split entre Disjecta Membrae et Guillaume Tiger et chaque morceau dure à peu près dans les 20 minutes. Aux manettes, à chaque fois, un seul individu. En ce qui concerne Disjecta Membrae, le morceau se nomme « Guttae Sanguinis Decumentis Terram » et il est « actionné » par Asmaël Lebouc. Un mélange entre funeral doom et black metal. Alors j’ai envie de vous dire : « Entrez ! Entrez ! N’ayez pas peur ! ». On se retrouve immergé dans une ambiance tout en lenteur, qui distille un black/doom dépouillé, malsain, aux accents simples et désenchantés. La voix exprime dans une longue litanie, son désespoir, sa souffrance, pendant qu’interviennent parfois d’autres gosiers, à commencer par une voix acide, comme si une sorte de goule s’exprimait. On se croirait en enfer. C’est funèbre, particulier, et même, si à la fin, une mélodie pointe le nez, augmentant la tension qui pèse sur vos épaules, on en ressort « tout chose » ! Vingt minutes de désespoir funèbre.

Ensuite, découvrons « Deiclast » de Guillaume Tiger. Bon alors là, j’ai envie de faire une comparaison avec, vous savez, ce genre de musique d’ambiance, où on n’entend pas de la mélodie, mais des sons censés vous apaiser. Eh bien c’est la même chose, sauf qu’ici on peut dire qu’en fait de détente, c’est tout le contraire, une fois de plus, c’est anxiogène ! C’est comme un film sonore. On y entend de l’orage, de la pluie, un clocher, un clavier avec des notes qui durent un peu à la Pink Floyd. Ensuite, il y a comme des bruits de bombes, des grincements inquiétants et toujours ce clavier lointain qui t’enveloppe d’inquiétude, et qui au fur et à mesure enfle en flux et reflux. À la fin, tout s’amenuise, comme s’il ne restait plus rien. Comme après un bombardement ! Bon, c’est ma projection, elle est personnelle, n’empêche, j’ai réécouté plusieurs fois cette bande-son.

Un split qui nous plonge dans l’underground le plus décalé. Si vous êtes friand de ce genre de démarche, foncez car cela ne laisse pas indifférent si vous arrivez à vous y arrimer.

Tracklist :

1. Disjecta Membrae – Guttae Sanguinis Decurrentis in Terram (19:56)
2. Guillaume Tiger – Deiclast (21:13)

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