Devilskin – We rise

Le 3 mai 2016 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


• Jennie Skulander : Chant • Nail Martin : Guitare • Paul Martin : Basse • Nic Martin : Batterie

Style:

Rock / Metal

Date de sortie:

26 Février 2016

Label:

Rodeostar Records

Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 5.5/10

 

– On va lui faire la pipe à ce mec…
– La peau ! On va « lui faire la peau ! »
(Demolition Man)

Si le démon est éventuellement une jolie fleur dans une peau d’vache, une jolie vache déguisée en fleur, il ne faut pas vendre sa peau avant de l’avoir tué. C’est ce que tentent les Néozélandais de Devilskin avec leur album We rise.

Contrairement à ce que pourrait faire penser le nom du groupe, on n’est pas du tout dans un courant extrême, on est même plutôt dans un Heavy bien lourd et pesant de prime abord. Le plus étonnant à première écoute : on se demande si Dio n’a pas signé son pacte avec Satan pour revenir sur terre et se réincarner dans la voix du groupe, la chanteuse Jennie Skulander tant leur timbre sont assez proches, mais également le type d’enchainements d’accord et de son. Car oui, c’est bien une chanteuse, avec un timbre bien grave et granuleux – un peu une mode en ce moment dans les chanteuses affiliées Metal – avec de nombreuses ranges d’interprétation allant de la douceur limite mièvre au bon gros growl puissant des chaumières. Encore une qui gâche son talent vocal, tiens… Evidemment et imparablement, les comparaisons peuvent aller bon train avec Lzzy Halestorm, parfois dans le style des morceaux mais surtout vocalement.

Bon, on finit assez tôt par se détromper, le second morceau de la galette devenant bien plus « variétoche » si je puis dire.

Effectivement, le problème majeur à mon sens est un peu le même que le Hard FM en son temps : c’est calibré pour passer facilement sur les ondes hertziennes (pas chez nous, vous pensez bien). Y a juste à regarder le chrono : des morceaux qui durent aux environs de 4 minutes, avec des structures assez basiques couplet-refrain, pas besoin d’en dire plus. Et ce n’est pas faute aux musiciens, tous en lien de parenté, d’être incapables de faire un truc plus punchy et efficace, vu comme les rythmiques nerveuses et les breaks sont bien foutus – dès le premier morceau « Elvis Presley Circle Pit » qui vend du rêve, déçu par la suite – et que leur aptitude à être groovy se fait ressentir sur bon nombre de pistes (« Violation », « Surrender » et son solo)… mais un sentiment de mollesse générale en découle inexorablement au fil de l’écoute. Parce qu’un morceau mou, ça va… mais une quinzaine, ça devient dur ! On aurait envie d’entendre le Haka des All Blacks et on obtient un « Nu Metal FM » par le XV de France. Allez, on ira jusqu’à comparer à un Superbus de la Terre du Milieu un peu plus musclé et couillu… mais au final moins inspiré – c’est dire si c’est gentillet… « Fade » est le titre qui correspond le mieux à l’album au final, surtout si on le lit en français – même si c’est le morceau qui l’est peut-être moins, du point de la musicalité et du feeling… ironique, hein ?

Quitte à parler des Terres du Milieu, référence au lieu de tournage – magnifique, soit dit en passant – des trilogies de Jackson, le geek barbu néozélandais fan de Tolkien et auparavant du gore, autant parler du milieu de l’album, ce que j’ai préféré car le plus plaisant et adapté à ce qu’on peut s’attendre du niveau que nous montre le groupe : des ballades et des mid tempo bien foutus et interprétés, sans chichi ou effet hors sujet (« Burning Tree »), ainsi que les « transitions » – mais entre quoi et quoi ? – interludes instrumentaux sympathiques (évidemment, un « Covet » en forme de sonate pour piano, joué par le batteur, risque davantage de me parler que les autres trucs mous).

Alors, oui, on va me rétorquer « quelques grammes de finesse dans un monde de brutes », « les goûts et les couleurs », « oui, mais la chanteuse est bonne », blablabla… Mouais, admettons, les excuses et la recherche du positivisme, ça va un temps, mais j’attends vraiment davantage et ce n’est pas qu’une question de goût pour tel ou tel élément qui compose le groupe et sa musique. Certes, c’est un premier album, mais pas par des débutants et à mon avis, tant que ses auteurs/compositeurs n’auront pas fait définitivement un choix stylistique clair, entre gros Rock et Metal, ça restera un teenband sans envergure particulière, plaisant à écouter en fond sonore dans sa voiture histoire de ne pas brusquer l’éventuel(le) autostoppeur(se) qui vous servirait de copilote le temps d’un trajet… pas trop long de préférence, le trajet, mais ceci uniquement pour pouvoir passer ensuite à quelque chose d’auditivement plus dynamique. Si quelques morceaux bougent un peu (« Violation », « Dirt » ou « Cherophobia »), contrairement à Wayne Campbell et Garth Algar : on n’en ressort pas grandi.

A écouter après avoir percé ses derniers boutons d’acné sur le miroir de la salle de bains et sans avoir nettoyé après, comme des gros rebelles.

    Tracklist :
    1. Elvis Presley Circle Pit (4:09)
    2. Little Pills (3:18)
    3. Vessel (3:29)
    4. Start a Revolution (3:25)
    5. Never see the Light (4:33)
    6. Until you bleed (3:09)
    7. Fade (3:42)
    8. Surrender (3:10)
    9. Burning Trees (3:46)
    10. The Horror (1:07)
    11. Violation (3:18)
    12. Covet (1:25)
    13. Cherophobia (4:29)
    14. Dirt (5:19)
    15. Mountains [EU Bonus] (3:37)


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