Belphegor – Blood magick Romance

Le 29 mars 2011 posté par Gwenn

Line-up sur cet Album


Tomasz "Nefastus" Janiszewski :Batterie
Morluch : Guitare
Serpenth : Basse
Helmuth : Chant, Guitare

Style:

Death Black

Date de sortie:

14 Janvier 2011

Label:

Nuclear Blast

Note de la Soilchroniqueuse (Gwenn) : 7/10

 

Belphegor, l’un des groupes les plus connus en matière de Death/Black. Pour ma part, l’un des seuls à manier aussi bien le Death que le Black Metal dans leur alliage. Un an après la sortie de leur dernier album, Walpurgis Rites, les pas massifs du monstre autrichien Belphegor (né en 1991 sous le nom de Betrayer) refont trembler le sol. Un an seulement ? A quoi s’attendre, avec Blood Magick Romance, sorti pas plus tard que le 14 janvier 2011 ? A quelque chose de vraiment vigoureux. Les inspirations premières du groupe se situent principalement dans l’antichristianisme. Cependant, il faut avouer que le dernier opus est réellement, musicalement parlant de toute première qualité.

 

L’Art Work de Blood Magick Romance ne fait pas avec le dos de la cuiller. On est tout à fait dans l’esprit Death. Un bouc plus ou moins bricolé sur fond gris, attaché de partout à l’aide de lanières en cuir dur et serré. Ses yeux rouges appellent l’auditeur, et de sa poitrine sortent des lames de couteaux luisantes. Sa gueule cousue rappelle quelque peu la tronche à Lecter dans le Silence des Agneaux. Une pochette on ne peut plus explicite…

 

Ce neuvième album n’est pas sorti pour appâter l’auditeur, c’est du Belphegor tout court, avec tout le style et la force de l’âge qui leur appartient. Les trois premiers morceaux annoncent la cadence et les caractéristiques de ce qui va suivre. Cependant, aucun des titres ne se ressemblent, chacun répond à l’autre de manière puissante et harmonieuse.

« In Blood – Devour This Sanctify », démarre en force et vélocité, puis se pose dans un rythme lourd, Death des plus agréables. L’alliance entre le chant et la cadence ainsi que les passages en voix Black se fait tout naturellement. Les différents degrés de profondeur au sein du même morceau sont assez impressionnants, ce qui rend ce titre accessible autant aux amateurs de Black que de Death. Les fans du groupe seront ravis de constater encore une fois, que Belphegor reste ne serait ce que par ce morceau, égal à lui-même. Quelle précision dans l’execution ! « Rise to Fall and Fall to Rise » arbore la même rythmique, lente contrastée avec une double pédale ultra rapide… mais utilise une autre tonalité, ce qui plonge l’auditeur dans l’univers Belphegorien, si je puis dire. Un refrain digne des plus grands lives, presque tout en émotion. Ce titre aurait tout aussi bien pu se trouver en fin d’album. Décontraction, vigueur extrême mise en valeur par la pesanteur globale du rythme, ce titre est tout simplement…réussi. « Blood Magick Necromance » s’amorce de manière beaucoup plus complexe, puis se pose dans une alternance ultra-rapide, puis plus lente. C’est personnellement une caractéristique musicale que j’apprécie. Ici, on perçoit beaucoup mieux la guitare et la basse. Quelques passages Death qui s’apparenteront même au Grind achèveront de compléter toute l’étendue des possibilités exploitées… au sein d’un même morceau. Encore une fois, un refrain à l’image de celui de « Rise to Fall, Fall to Rise » en moins émotif cependant, si vous voulez. Sauf peut-être, pour le final, explosif dans son apparente apathie.

« Discipline Through Punishment », et son intro absolument délicieuse, marque le lancement de la seconde partie de l’album avec sa particularité… un titre à rester en tête des heures durant. Je me demande si au final, ça ne serait pas mon favori. Structuré de manière classique, c’est joué, partagé avec nous de manière ingénieuse. « Angeli Mortis De profundis », d’apparence beaucoup plus incisive, garde un fil conducteur axé malgré tout sur la lenteur, quoi qu’on en dise, et c’est ça, que j’aime, chez Belphegor, tout sauf de la bouillie mal pensée. Tout est là pour me pas décrocher du titre, clins d’oeils, expériences sonores, ajouts d’effets qui augmentent la dimension abyssale de l’ensemble… et on arrive sur « Impaled Upon the Tongue of Sathan ». Majestueusement, ce titre se détache dans les airs grâce à l’envolée agile de la batterie. J’aurais cependant tendance à dire que ce titre à lui tout seul ne mérite pas le prix de l’originalité, mais il se trouve bien placé dans l’album et respecte néanmoins les spécificités propres au groupe. Lenteur, Puissance et Structure, assortis d’un final insondable.

« Possessed Burning Eyes 1997 » est l’un des rares morceaux sur lequel j’ai vraiment envie de concentrer toute mon attention sur la batterie. Ici c’est elle qui construit tout, et vous m’en direz des nouvelles, c’est vraiment impressionnant. Il diffère des autres grâce à cette colonne vertébrale si présente qu’elle en devient obsédante. Le terminal de cet album, « Sado Messiah » conclut en force et promptitude, mais moins en originalité, c’est peut-être le seul point que je reproche à cet album dans sa chronologie.

 

Belphegor et Blood Magick Romance : Un album a mettre absolument dans ses oreilles quand on aime les contrastes et toute la puissance qui peut s’en dégager. Un bémol cependant sur le final, mais il n’en reste que tous les morceaux sont d’une qualité qu’il est important de noter.

 

Myspace: http://www.myspace.com/belphegor

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