Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Le beau petit souvenir que voilà !

Avenger Of Blood fait partie de ces groupes de thrash metal qui ont remis au goût du jour la frange la plus old school du jour, en compagnie de formations comme Fueled By Fire, Warbringer ou Dekapitator.
La suite, on la connait, et ça fait depuis maintenant bientôt vingt ans qu’on a droit à un catalogue de formations de tous les pays, qui refont vivre un genre qui s’était pourtant retrouvé moribond dans les années 90.

Les Californiens d’Avenger Of Blood se forment en 2002, nous balancent coup sur coup deux demos avant un premier album “Complete Annihilation” (2005). S’ensuivront les albums “Death Brigade” (2008) et “On Saying Grounds” (2016) auxquels on peut rajouter l’EP “Spawn of Evil” (2012) ainsi que les splits “Speed Kills… Again” (2007, avec Merciless Death, Enforcer, Toxic Holocaust, Hatred et Warbringer) et “Speed n’ Spikes volume 5 (2008, avec Witchhaven).
Depuis ? Pas grand chose à signaler, mon Colonel ! Le groupe s’était séparé quelques temps, pour revenir en 2020, avec pas mal de changements de line up : Sal Lalli laissera tomber la guitare pour ne se consacrer qu’au chant

Et puis vient ce “Completely Re-Annihilated”, qui n’est finalement pas le quatrième album du quatuor.
Non, il s’agit du réenregistrement du premier album de 2005 : un bon relifting signé Rob Colwell du Studio Bombworks Sound, responsable des remasterisations d’albums de Coroner, Accu§er, Flotsam & Jetsam, Nevermore ou Tourniquet.
On ne va pas se leurrer : Avenger Of Blood n’avait pas sorti l’album de thrash metal de l’année mais apportait un je-ne-sais-quoi de rafraîchissant, qui prouvait que le thrash metal – old school – n’était pas mort, seulement dans un coma profond.
Mais il est bon de se rendre compte, avec le recul, que ce coma n’a laissé aucune séquelle.
Mieux que ça, lorsqu’on écoute ce premier album d’Avenger Of Blood, on se rend compte que jamais la Californie (et la Bay Area) n’a jamais été aussi proche de l’Allemagne, tant le quatuor sonne, à l’instar des Suédois d’Hypnosia, plus proche d’un Kreator que d’un Slayer.
Il faut dire que le timbre de Sal Lalli (ex-Postmortom), qui a rejoint le groupe en 2008, se rapproche considérablement de celui d’un Mille Petrozza. Musicalement, on est dans du particulièrement agressif, pas excessivement technique, mais suffisamment empli d’urgence et de conviction pour se montrer implacable.

Si un reproche peut être fait, c’est celui de se montrer relativement homogène, ne laissant par là que peu de place à la variété. Qu’à celà ne tienne : si “Complete Annihilation” se voulait être un beau symbole d’une scène en pleine renaissance, “Completely Re-Annihilated” s’avère précieux dans la mesure où le thrasher peut se remémorer à quel point sa musique préférée a manqué par sa quasi-absence des débats pendant presque une décennie.

Un coup de boost au son, un coup de peinture à l’artwork et on y retourne !
Fragiles des cervicales, s’abstenir !

Tracklist :

1. Intro (instrumental) (1:20)
2. Complete Annihilation (3:21)
3. Scent of Death (3:01)
4. Tyrants of the Bloodlands (4:02)
5. Bound by Torment (3:54)
6. Where the Pictures Lie (6:29)
7. Trapped in Time (4:05)
8. Violent Epiphany (4:33)
9. Everlasting Plague (5:08)
10. Forced to Kill (3:39)

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