Line-up sur cet Album


  • RM – Chant
  • SN – Tous les instruments et chant (pistes 1, 5, 8 et 11)

Style:

Black Metal

Date de sortie:

11 septembre 2022

Label:

Remparts Productions

Note du SoilChroniqueur (Seblack) : 8/10

Morbid Killers – And Others Deaths in Music constitue le quatrième album d’Atra Mors (littéralement “La Mort Noire”), formation italienne fondée en 2015. Derrière Atra Mors, se trouve Noctu (SN pour ce qui concerne cet album) épaulé ici par RM au chant. C’est le tout jeune label français Remparts Productions qui propose cet album en cd. Il peut d’ailleurs aussi être acquis sous la forme d’un bundle contenant nombre de petites choses et pour la plupart c’est du “fait maison” (badges, photographies prises par Noctu et imprimées sur papier, t shirt…). Rempart Productions entend donc proposer quelque chose de plus qu’un simple cd et se démène pour proposer des créations originales dans une démarche artisanale autant que passionnée.

Revenons à notre ami Noctu. Il s’avère bien difficile de présenter sa discographie tant elle est dense et labyrinthique. Outre Atra Mors, Noctu est à l’origine de Ghostlord (Doom Death), Landa Strasa (Black Ambient), Mater Noctis (Black Doom), Moonscorpion (Black Indus), Nameless Void (Black Ambient), Necromist (Black Metal), Vampyriia (Black Drone) ou tout simplement Noctu (Funeral Doom) pour lequel mon camarade Quantum a rédigé une chronique du dernier album paru il y a peu.

Outre le fait que Noctu en soit à l’origine, ces deux albums semblent cultiver un autre point commun avec des artworks assez semblables dans leurs couleurs et leurs compositions. Pour ce qui est des détails de l’opus qui nous intéresse, on voit au centre un personnage clouté et cagoulé qui tient un crâne dans un décorum qui ressemblant à celui d’une cérémonie impie avec têtes de porcs, asticots, ossements, crucifix inversé…

A priori, tout cela ne laisse pas beaucoup de place au doute ou à la surprise quant au contenu de ce Morbid Killers – And Others Deaths in Music. Oui mais…oui mais…

Toujours est-il qu’on voit venir sur nous les nuages d’un Black sauvage…et la branlée qui va aller avec…Et effectivement il ne faut pas attendre longtemps pour recevoir une distribution de claques d’un Black Old School carburant au Punk et au Rock. Les riffs simples et efficaces tournoient et font tournoyer la tête. Le chant d’outre tombe éructe ses infamies sous les auspices de guitares grésillantes à souhait. De “Fire, Hell and Hate” à “Walking With the Devil” c’est une déferlante de brûlots abrasifs.

Puis vient “Negative Perceptions”…Et là, surprise, changement total d’ambiance avec une incursion dans des sonorités Jazz. Attention, pas des ambiances feutrées à la White Ward, on est là davantage dans une divagation funèbre, poisseuse et sombre.

Pour la suite retour aux ambiances sulfureuses du début d’album mais avec quelques accents occultes sur “Bring Forth the End of Time” , voire Funeral-Doom sur le break de “A Wish to Some”.
Dans tous les cas, la musique continue de suppurer de morbidité et de misanthropie.

Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises, car cette fin d’album voit se succéder des titres très différents les uns les autres (dans ce qui est de leur style en tout cas). Dans “While the World Burns (Wolf’s Lament)”, Atra Mors se place sur un registre acoustique, presque Folk avec pour fond sonore le cri d’un loup. “Blackness Devour” marque le retour à un rythme plus endiablé avec un riff bien Punk et une lead bien expressive. “Ending Desolation” voit, lui, l’irruption de sonorités électroniques glaciales avant une reprise sauvage de Carpathian Forest qui vient clore cet album.

Alors quand sonne le tocsin du bilan, je dois admettre que cet album m’a surpris dans le bon sens du terme avec ses sonorités variées empilées les unes aux autres. Est-ce le fait d’avoir vu qu’Atra Mors était originaire d’Italie qui a influencé mon ressenti? Mais j’ai trouvé cette album très “méditerranéen”…dans le sens où il m’a évoqué d’autres groupes de cette partie de l’Europe. La scène grecque un peu et plus encore certains groupes de la scène toulonnaise.

Ce qui m’amène à dire cela ne tient pas tant au style musical pratiqué mais plutôt à la démarche de composition. Tout en sonnant fidèlement à un Black Old School des années 90 et du début des années 2000, Atra Mors n’est pas pour autant formaté. Pas du tout même. Ce mélange de pistes raw tendant vers le Punk et le Rock avec d’autres compositions tournées vers le Jazz, l’Electro, le Folk nous donne à voir un groupe qui se sent libre de faire tout ce qu’il veut, dans le sens où il veut.

Quelque part, cet album est un magnifique bras d’honneur au formatage qui sévit dans le Black comme ailleurs. En plus de la musique, c’est cela qui m’a séduit et fait que Morbid Killer se démarque de nombre de productions plus tièdes. Or, pour sûr, Atra Mors n’est pas tiède, il est bouillant… bouillonnant même.

Tracklist :

1. Fire, Hell and Hate (01:06)
2. Darkness Rises (04:41)
3. Of Scavening Prayers (04:39)
4. Walking With the Devil (Avoid the Light) (02:24)
5. Negatives Perceptions (04:47)
6. Bring Forth the End of Time (05:43)
7. A Wish to Some (06:41)
8. While the World Burns (Wolf’s Lament) (4:03)
9. Blackness Devours (02:57)
10. Ending Desolation (01:03)
11. He’s Turning Blue (Carpathian Forest Cover) (02:58)

Bandcamp
Facebook
SoundCloud
Instagram

Retour en début de page

Laissez un commentaire

M'informer des réponses et commentaires sur cet article.

Markup Controls
Emoticons Smile Grin Sad Surprised Shocked Confused Cool Mad Razz Neutral Wink Lol Red Face Cry Evil Twisted Roll Exclaim Question Idea Arrow Mr Green