Arkhon Infaustus

Le 27 janvier 2014 posté par celtikwar

Line-up sur cet Album


Style:

Black Death Metal

Date de sortie:


Label:

Osmose Productions

Arkhon Infaustus – Hell Injection

 

Sortie : 07/05/2001

Note du Soilchroniqueur( Arno):7/10

 

Ils le disent eux-mêmes au dos de l’album : « God has sent Jesus Christ to save you. Satan has sent Arkhon Infaustus to damn you ». Né sur les cendres du désormais mythique Osculum InfameArkhon Infaustus durcit son jeu en offrant dès son premier album Hell Injection un condensé de Brutal Black Death Métal qui utilise tous les coups bas pour remporter la guerre.
Pour le côté Black, on retrouve une imagerie satanique SM urbaine qui deviendra la marque de fabrique du groupe, les vocaux de 666 Torturer, les textes explicites, la production à la limite de la correctionnelle, l’aspect speed de l’ensemble et le jeu du batteurHellblaster qui est très référentiel.
Pour le côté Death : les vocaux impressionnants de Dk Deviant, vraiment graves et malsains, un certain goût pour les atmosphères pesantes (« The Ominous Circle », « Ineffable Hell Commander ») et les solos tout en dérapage incontrôlé qui, à mon goût sont d’ailleurs trop mis en avant et masquent les énormes rythmiques qui les accompagnent. Pour tout dire, le fait qu’ils aient disparu des albums suivants est pour moi une très bonne chose.
Arkhon Infaustus n’étant pas une formation de jeunes premiers, le sens du riff ultime est déjà là (« The Whorehouse Coven »), de même qu’une aisance certaine pour composer des morceaux qui tiennent indéniablement la route 666. L’alternance des voix est parfaitement maîtrisée pour un renforcement maximum de la violence musicale et je dois même avouer que le passage au milieu de « Domination Xtasy » où une femme jouit sur un fond de pur blast me procure le même plaisir coupable que sur le titre « Rocket Queen » des Guns N’Roses (je sais, c’est une honte de parler des Guns dans une chronique sur Arkhon Infaustus mais, que voulez-vous, j’adore cette chanson). De plus, le style carnassier du groupe le rapproche de formations telles que ArchgoatAngelcorpse ouProfanatica et si l’on ajoute à toutes ces qualités un artwork efficace (aujourd’hui censuré il me semble), on tient alors un très bon premier album. Je ne saurais trop conseiller Hell Injection aux amateurs de musique roots et old school car c’est une pointure dans le genre.

    Line up :
    666 Torturer : basse, chant
    Dk Deviant : guitare
    Hellblaster : batterie

 

 

Tracklist :
1 : Brethren Of Flesh
2 : Domination Xtasy
3 : Dead Cunt Maniac
4 : The Ominous Circle
5 : The Silent Voices Of Perversion
6 : The Whorehouse Coven
7 : Hokus Demons
8 : The Black Succubus’ Whores
9 : Ineffable Hell Commander

 

Arkhon Infaustus – Filth Catalyst
Sortie : 13/01/2003

Note du Soilchroniqueur(Arno):7,5/10

 

Les deux têtes pensantes d’Arkhon Infaustus (Dk Deviant666 Torturer) avaient beau dire, à l’époque de Hell Injection, qu’elles se moquaient de la technique et resteraient fidèles à l’éthique d’un Black Death impur exempt de fioritures, elles n’en ont pas moins changé de batteur (Azk.6 en remplacement de Hellblaster) et incorporé un second guitariste (Toxic Harmst). Le niveau global en est fortement amélioré, c’est évidemment une bonne chose.
Filth Catalyst est une bête féroce aux yeux injectés de sang, au vit dressé bien raide. Les deux premiers titres (« Words Of Flesh », « Ravaging The Nine Pillars ») sont sans doute ce que le groupe a composé de meilleur et même si tout l’album ne garde pas ce haut niveau d’inspiration, il ne s’en hisse pas moins largement au-dessus de Hell Injection, dans un style sensiblement (si l’on puit dire) différent. En effet, les compositions sont plus massives qu’auparavant, la qualité de la production n’y étant pas étrangère, plus directes et elles comportent toutes un riff qui fait mouche, un passage qui tue littéralement. Peut-être est-ce l’apport des deux nouveaux musiciens mais les morceaux ont gagné en complexité. Ils sont tout d’abord enrichis de nombreux breaks et, alors que le tempo est globalement accéléré, les guitares sont plus précises, ciselées, pour des rythmiques vraiment écrasantes ou des riffs tordus excellents (« Ravaging The Nine Pillars » en tête).
Les vocaux ne pouvant rester à la traîne, ils se sont mis au diapason de cette puissance nouvelle et offrent, au-delà de la variété inhérente à l’alternance (les échanges fonctionnement d’ailleurs un peu comme dans le Hip-Hop), une prestation sauvagement habitée, avec une mention vraiment spéciale pour Dk Deviant dont les beuglements Death Métal sont réellement impressionnants de malignité.
Ma seule réserve sur cet album serait sa trop grande linéarité, Arkhon Infaustus privilégiant la vitesse d’exécution, parfois au détriment des ambiances glauques qui faisaient le charme de Hell Injection. Mais c’est vraiment pour chercher la petite bête parce que me concernant, c’est Filth Catalyst qui m’a rendu dingue de ce groupe et qui m’a permis, à rebours, de redécouvrir Hell Injection que j’avais un peu trop vite laissé de côté. L’avènement d’un grand groupe, une pièce de plus dédiée au Cornu.

 

    Line up :
    Dk Deviant : guitare, chant
    666 Torturer : basse, chant
    Toxic Harmst : guitare
    Azk.6 : batterie

 

Tracklist :
1 : Words Of Flesh
2 : Ravaging The Nine Pillars
3 : Procession Of The Black Synod
4 : Hell Conquerors
5 : The Fith Inquisitor
6 : Nox Microcosmica
7 : Criminal Deities
8 : Narcotic Angels Terminal Apostasic Sin

 

Arkhon Infaustus – Perdition Insanabilis

Sortie : 07/09/2004

 

Note du Soilchroniqueur (Arno):8/10

 

Toujours plus noir, plus massif, plus abject, Arkhon Infaustus n’en finit pas de descendre, de se complaire dans la crasse et l’ordure. Peut-être conscient que l’extrémisme de Filth Catalyst pouvait tourner en cul de sac, les Parisiens évitent la redite en explorant de nouvelles facettes de leur créativité : une musique accentuant les atmosphères glauques et nauséeuses (« Genesis Of Loss », « Saturn Motion Thelology », « Profanis Codex LXVI », « Absurd Omega Revelation ») sans pourtant oublier la fureur d’antan (« Six Seals Salvation » par exemple), décuplée, à la précision chirurgicale.
Perdition Insanabilis est donc le troisième album d’un groupe qui poursuit son évolution tout en conservant en fil d’Ariane une identité forte et immédiatement reconnaissable. La musique semble s’orienter définitivement vers le Death Métal, le Black des débuts étant désormais davantage présent thématiquement que musicalement. Pourtant, expliquer la musique d’Arkhon Infaustus par ce simple clivage est trop réducteur car il y a quelque chose de plus, de quasiment indescriptible et que l’on ne trouve que trop rarement : une ambiance, un sens de riff, la vision d’une urbanité poisseuse qui inspire la formation et la pousse à régurgiter cette boule d’immondices. On peine à chercher la faille dans ce disque qui varie intelligemment les tempos, soucieux de rendre chaque morceau captivant. Le groupe est sûr de son fait mais avec un sens aigu de l’autocritique afin de toujours chercher à faire mieux. Pas étonnant donc de tomber sur un titre tel que « Whirlwind Journey » : du très gros calibre au final exceptionnel.
A noter tout de même pour ceux qui, comme moi, avaient acheté le digipack dans sa version limitée : il doit y avoir un problème avec le livret puisque certaines photos sont imprimées en double. Si cela est fait exprès, c’est plutôt décevant, sinon, c’est dommage quand on connaît le sens esthétique si particulier d’Arkhon Infaustus.

    Line up :
    Toxik H. : guitare
    666 Torturer : basse, chant
    Dk Deviant : guitare, chant
    Azk.6 : batterie

Tracklist :
1 : Genesis Of Loss
2 : M33 Constellation
3 : Abortion Of The Kathavatthu
4 : Six Seals Salvation
5 : Saturn Motion Theology
6 : Oratio Descendere
7 : Profanis Codex LXVI
8 : Whirlwind Journey
9 : Absurd Omega Revelation

 

Arkhon Infaustus – Orthodoxyn

Sortie : 28/05/2007

Note du Soilchroniqueur (Arno):8/10

Encore un groupe français qui dépose les armes. Après trois albums qui ont permis à Arkhon Infaustus de s’imposer comme une formation majeure du Black Death Métal, en France comme à l’international, Orthodoxyn marque la fin d’un règne.
Quand on connaît la discographie du groupe et que l’on mesure l’écart qui sépare Hell Injection de ce disque, il me semble évident que l’influence de Toxic H. fut croissante et que sa personnalité a eu le même impact qu’à son arrivée dans Kickback. Ce type a un sens du riff et une propension à créer des ambiances uniques, sa vision de la musique extrême en faisant un compositeur à part (il suffit d’écouter Diapsiquir pour s’en convaincre).
Stylistiquement, Orthodoxyn reste proche de Perdition Insanabilis. Le tempo s’est encore considérablement alourdi, les atmosphères sont toujours aussi pesantes et anxiogènes, les compositions encore plus riches de cassures, de rebondissements. En fait, le groupe a su garder le meilleur de ses productions passées pour le transcender et atteindre le point culminant du nocif, du délétère. C’est noir, tendu, flippant (« La Particule de Dieu », « Orthodoxyn »), tout donne le sentiment d’évoluer dans un univers cauchemardesque de tortures perverses.
Sans surprises mais surtout sans déconvenues, Orthodoxyn se savoure de bout en bout, vautré dans les tessons de bouteilles et les seringues usagées.

    Line up
    Toxik Harmst : guitare
    666 Torturer : basse, chant
    DK Deviant : guitare, chant
    Azk.6 : batterie

Tracklist :
1 : Trigrammaton
2 : When They Have Called
3 : Magnificat Satanas
4 : Behind the Husk Of Faith
5 : La Particule de Dieu
6 : Narcofili Sancti
7 : Evanggelion Youdas
8 : Annunciation to the Holy Ghost
9 : Orthodoxyn

 

 

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