Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 7/10

Ce qu’il y a de bien quand on pratique l’art de la chronique, c’est que l’on tombe parfois nez à nez avec des groupes que l’on ne connaissait pas, malgré une discographie déjà bien fournie.
C’est le cas d’Aittala dont le nouvel album, « Live to Regret », sera le sixième de ce groupe originaire des USA.

Né en 1992, ils sortent aujourd’hui même cette nouvelle galette dont il me faut parler de leur style.
Ce n’est pas une chose facile, car on les estampille aussi bien de l’appellation Doom ou Stoner qu’Heavy Metal.
En ce qui me concerne, et ce n’est pas une facilité de ma part, je dirai que tout le monde a raison.
Effectivement, la musique du power trio est, sur la première partie de l’album, servie par un Stoner plutôt branché Heavy Rock.
Simples, efficaces, le tout non dénué d’une certaine mélancolie, des morceaux comme « Live to Regret » vous vont droit au cœur, tandis que « Cannibals », ourlé de pas mal de solis, est assez rapide, comme construit dans l’urgence. « Betrayed », lui, est porté par un riffing assez Blues Rock.
Par contre, dans la deuxième partie de l’album, on passe en mode Doom.

Un peu sombre comme le veut le genre (“Big Brother”), porté par un son « boueux » avec des riffs bien tricotés (“Dance with Disaster”), assez accrocheurs (“Never Forget”), leur musique change vraiment de paysage et d’aspect.
« Juliet (2022) », qui clôt le débat, est franchement flippant, avec une texture musicale qui rappellerait presque un titre de Type O’ Negative à la sauce Heavy.

Au final, une petite galette sans prétention, dont le coté Doom est marqué par une griffe qui est, je trouve, propre à eux.
Des seconds couteaux plus qu’acceptables et un album qui se laisse écouter sans déplaisir, bien au contraire, même s’il ne réinvente rien.

Tracklist :

1. Live to Regret (2:50)
2. Collateral Damage (3:23)
3. War of Attrition (3:19)
4. Saint (3:36)
5. Cannibals (3:57)
6. Betrayed (3:27)
7. Big Brother (4:46)
8. Dance with Disaster (3:36)
9. Never Forget (3:37)
10. Well Enough Alone (5:04)
11. Juliet (2022) (5:25)

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