Adrana – The Ancient Realms

Le 27 janvier 2012 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Anaé : chant
Ludo : guitare
Mric : basse
Grhyll : claviers
Max : batterie

Style:

Metal progressif et symphonique

Date de sortie:

21 Septembre 2011

Label:

Brennus

Note du Soilchroniqueur (Fredo) : 8,5/10

 

C’est dans la vallée des rois de France que Adrana s’efforce depuis 2004 de donner vie par le biais d’un métal symphonique de haute volée à l’histoire de la princesse qui a donné son nom au groupe. Pour cela, ils ont sorti une démo et un album « Pertubatio » en 2008. Deux ans plus tard, nous retrouvons notre valeureuse héroïne toute éplorée après la perte de son frère Gabriellus. Celle-ci, accompagnée de son fidèle Ours Garou Saneday, se lance à la poursuite des assassins de sa famille, portant l’aventure dans un royaume de glace et dans un royaume de feu. Cette dualité entre ces deux lieux forme la trame du concept de la nouvelle offrande sortie chez Brennus « The Ancient Realms », comme en témoigne l’illustration de sa cover et la structure de son livret, fonds bleutés avant la photo du groupe, puis tons jaunes oranges après celle-ci.

Nous avons déjà eu le plaisir de gratouiller quelques mots dans nos colonnes sur « Pertubatio ». Je me souviens avoir à l’époque essuyé une volée de bois vert sur notre forum après avoir (ah ! La joie de ce système de notation des albums !) pour n’avoir mis « que » 14/20 au disque. Je me contentais alors de mettre le doigt sur ce qui me paraissait porter préjudice au groupe. Je parlais par exemple de la qualité du son qui était perfectible. Et elle l’a été, car le passage au maintenant célèbre studio Drudenhaus (Anorexia Nevrosa, entre autres..) a été déterminant. La différence est flagrante, les guitares notamment ont gagné en puissance en perdant ce petit son maigrelet qui desservait la qualité des compos. Je notais aussi également une certaine influence un peu trop envahissante du Nightwish de la période Oceanborn. Ici cette influence semble digérée, elle est toujours présente mais uniquement sur de légères réminiscences, comme sur quelques lignes de synthé ou sur les parties rapides des morceaux.

Par contre, j’avais été fortement impressionné par la prestation vocale d’Anae. En ré écoutant « Pertubatio », je me suis rendu compte que malgré toute la technicité de son chant, du fait de l’abondance de notes hautes perchées il s’avérait qu’il pouvait sur la durée rendre l’écoute du disque un tantinet fastidieuse. Sur « The Ancient Realms », ne nous voilons pas la face. L’attrait principal du disque restera ce chant une fois de plus mis en avant. Adrana possède une pépite avec sa chanteuse. Le groupe aurait tord de ne pas en faire sa marque de fabrique, non ? D’autant plus qu’avec les énormes progrès de la production dont nous parlions plus haut, le rendu global n’en est que plus réjouissant… la mayonnaise a pris, c’est homogène, une vocaliste de talent est au service des musiciens, tous sont à leur place, personne ne grimpant sur personne pour se faire mousser auprès de l’auditeur. Cette osmose fait que l’ensemble égrène des compositions sans grandes surprises mais de grande qualité.

Sans grandes surprises, c’est un peu la petite déception qu’on peut avoir avec cet album divisé en deux parties qui se veulent distinctes. Le concept débute (après la sacro-sainte introduction musicale) par deux parfaits sésames pour pénétrer le monde de la princesse Adrana, « The Frozen Path » et « Grey Princess » présentant tous deux le même rythme échevelé, un chant modulant entre envolées lyriques (un peu timides sur le premier, mais de toute beauté pour le deuxième) et passages plus graves, des structures recherchées tout en paraissant simples. Une entrée en matière des plus réussies, qui est confirmée par des compositions équilibrées et variées. Les « Hits lights » ? D’abord le très épique « Obsidian Collapses », long titre sur lequel Anae commence à nous charmer sur une longue introduction avant de jouer à cache cache avec un grunter assez convaincant. Puis la très belle ballade « Prison Of Memories », avec un solo accrocheur, un subtil violoncelle, le grandiloquent et oriental « Burning Horizon », « Revelation » avec la plus belle ligne de chant du disque, dans la plus grande tradition de l’Opéra…

Vous aurez donc compris. Coreux, Blackeux, Deatheux, vous pouvez passer votre chemin et en retourner à vos agressions préférées. Les tribulations de la Princesse Adrana au pays des icebergs et au pays du désert risquent de ne peu vous intéresser. Par contre, las amoureux des belles voix et des mélodies ciselées trouveront dans ce concept de quoi satisfaire leur soif. « The Ancient Realms » est résolument un album qui va marquer la branche française du « Female Fronted Metal Bands ». En fait, le seul reproche qu’on oserait faire, sera celui de l’abandon de la langue de Moliére, qui avait réussi à rendre le concept beaucoup plus abordable …

 

Site Officiel : http://www.adrana.com/

Adrana sur Soil : chronique Pertubatio

Trailer de l’album :

 

 

 

 

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