Acrostichon – Engraved In Black

Le 31 décembre 2013 posté par celtikwar

Line-up sur cet Album


  • Corinne : chant, basse
  • Jos : guitare
  • Richard : guitare
  • Serge : batterie

Style:

Death Metal

Date de sortie:

03/05/1992

Label:

Modern Primitive Records

Note du Soilchroniqueur (Arno): 7/10

 

J’ai parfois l’impression qu’à partir du moment où un groupe a commencé à sortir des albums (voire de simples démos, c’est encore mieux) avant 1995, il est aujourd’hui considéré comme culte. Indépendamment du contenu, de la qualité ou du nombre de groupes qu’il a influencé, l’ancienneté suffit à crédibiliser. C’est même devenu un must de citer en référence des musiciens qui auraient sorti deux malheureuses cassettes vendues sous le manteau en 1992. Inutile de le nier, il y a toujours eu une part de snobisme dans le Metal.
Au petit jeu des références underground, on peut donc citer sans sourciller Acrostichon, dont la carrière, bien que courte (1989 – 1995 puis une reformation en 2012), a tout de même eu le temps de laisser quelques traces de mazout difficiles à effacer. J’entends par là que le groupe a marqué les mémoires mais davantage, à mon avis, parce qu’il a exercé dans une période charnière avec Corinne (chanteuse bassiste) a sa tête plutôt que par son talent.
En effet, si Acrostichon joue indéniablement très sérieusement au Death MetalEngraved In Black n’incite pas non plus à prolonger la partie outre mesure. On retrouve sur cet album toutes les caractéristiques du Métal de la Mort de cette époque : des riffs épais et basiques, des rythmiques façon rouleau compresseur, des growls un peu lourdingues qui ont donc la particularité d’être féminins et une production à l’avenant de tout ça. Pas vraiment d’originalité ni de prises de risques, Acrostichon déroule ses morceaux sans trop se poser de questions et applique continuellement la même formule, qui a une certaine prestance mais qui finit par lasser. À titre personnel, j’apprécie néanmoins ces mid tempos bien dévastateurs avec la double grosse caisse en avant et les allers-retours saccadés des guitares (« Relics ») mais c’est quand même difficile aujourd’hui d’y trouver quoi que ce soit d’autre qu’une curiosité éphémère. Pas parce qu’il y a mieux maintenant, plutôt parce qu’il y avait déjà mieux avant.
On écoute donc Engraved In Black comme on mange un plat en sauce trop mijoté servi dans une gargote d’autoroute : c’est fort en goût, ça rassasie vite mais c’est un peu écœurant aussi car trop lourd. Après, pour ceux qui se sentent l’âme archéologue,Acrostichon reste une belle pièce à découvrir.

 

    1 : Immolation Of The Agnostic
    2 : Walker Of Worlds
    3 : Dehumanized
    4 : Mentally Deficient
    5 : Lost Remembrance
    6 : Zombies
    7 : Havoc
    8 : Relics
    9 : Engraved In Black

 

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